L'ONU a rapporté hier soir l'enlèvement la semaine dernière de Rida Faraj Fraitis, chef de cabinet d'un des deux vice-Premiers ministres de Libye par des hommes armés non identifiés dans la capitale Tripoli.
Selon la Manul, la Mission d'appui des Nations unies en Libye, l'enlèvement a eu lieu le 2 août dernier. Rida Faraj Fraitis a été enlevé avec un de ses collègues près qu'il ait visité les locaux du Gouvernement d'union nationale (GNA) à Tripoli. Le sort et l'endroit où se trouvent Rida Faraj Fraitis et son collègue restent inconnus et la Manul dit craindre pour leur sécurité.
L'enlèvement n'avait pas jusque-là était rapportée par la presse locale. La Manul s'est déclarée inquiète des " graves conséquences " de cet enlèvement sur " le processus de paix et de réconciliation " en cours, étant donné que les personnes enlevées ont assumé des rôles d'appui à la transition démocratique en Libye et aux institutions de l'Etat.
Dans ses efforts de s'extraire d'une décennie de violences sanglantes depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, avec notamment ces dernières années l'existence de pouvoirs rivaux dans l'Est et l'Ouest, la Libye s'est dotée, en début d'année, sous l'égide de l'ONU, d'un gouvernement unifié et transitoire.
Celui-ci a pour mission de mener le pays à des élections législatives et présidentielle prévues en décembre. Mais la situation sécuritaire reste précaire dans le pays qui est miné par le poids des milices et la présence de mercenaires étrangers.
La Manul, qui dit avoir " documenté un certain nombre de cas d'arrestations et de détentions illégales, de disparitions forcées, de torture et d'exécutions extrajudiciaires ", appelle les autorités libyennes à " enquêter de manière approfondie sur toutes les allégations de violations du droit international des droits de l'Homme ".