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Cameroun – Extrême-Nord: 39 Morts dans des affrontements inter ethniques ( texte, images et vidéos)

Publié le 14 août 2021 par Tonton @supprimez

Région de l'Extrême - Nord Cameroun, département du Logone-et-Chari, arrondissement du Logone- Birni. Le canton El Birké en proie à des affrontements inter ethniques mortels.

Des affrontements inter communautaires ont éclaté à l'aube de la journée du mardi 10 août 2021, dans le canton de El Birké. Ils opposent les Arabes Choa aux Mousgoums. A l'origine, un différend foncier relatif au partage de l'ancien camp des réfugiés tchadiens arrivés massivement au Cameroun au début de l'année 1990, suite à la rébellion dirigée par Idriss Deby, contre le président Hissene Habré. L'affaire avait alors débouché à une guerre civile. Le Haut Commissariat des réfugiés ( HCR) avait alors acquis de vastes étendues de terres dans le canton de El Birké, pour les besoins de la cause. Une fois la guerre terminée, les réfugiés tchadiens avaient regagné leur pays. Il a donc fallu redistribuer les terres aux différentes communautés. Processus qui connait des affrontements sanglants jusqu'à ce jour. L'arrondissement du Logone- Birni se trouve à la frontière entre le Cameroun et le Tchad, dans la zone du Lac Tchad.

Les affrontements sanglants entre Mousgoums et Arabes Choa ont pris une tournure tragique mercredi, avec un bilan qui selon nos sources, fait état de 39 morts et des blessés graves. L'on parle de 28 morts côté Arabes Choa, et 11 morts côté Mousgoum. D'autres sources revoient cependant ce bilan somme toute macabre à la baisse, et parlent plutôt de 26 morts.

Les belligérants ont fait usage d'armes blanches : flèches, machettes, couteaux. Une source sécuritaire indique que les Arabes Choa ont fait usage d'armes à feu. L'aviation camerounaise a dû survoler l'espace du conflit, afin de dissuader les belligérants, et éviter un bain de sang plus immense. Les pluies diluviennes qui tombent en ce moment, rendant l'accès très difficile dans la zone. Les forces de défense et de sécurité ont saisi près de 9000 coûteaux et machettes hier aux mains des belligérants.

La reprise des hostilités, plus sanglantes, a mis à nu l'inefficacité de la médiation des autorités administratives, dont le préfet du Logone-et-Chari, Jean Lazare Ndongo Ndongo.

Déployées sur le terrain, les forces de défense et de sécurité camerounaises imposent pour le moment une accalmie. Mais il faut trouver des solutions politiques et définitives à ces affrontements sanglants qui opposent assez souvent certaines communautés de la région de l'Extrême- Nord Cameroun.


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