L’ordure antisémite a un nom, et un visage

La crise sanitaire ne cesse de rappeler que nous ne sommes guère plus ni mieux éduqués que nos ancêtres qui voyait dans les épidémies la main – à moins que ce ne soit le pied fourchu – du diable. On a beau en rire aujourd’hui, notre pénible époque en est pourtant bien à la désignation de coupables, de boucs émissaires faciles. je le rappelai encore à l’occasion de mon dernier billet, dans lequel une enseignante mosellane d’extrême-droite s’illustrait de si infamante manière, en pointant encore et toujours les mêmes…

Un certain site méprisable a donc attiré l’attention d’un certain ministre de l’intérieur (pourtant d’une grande duplicité sur le sujet), qui va encore plus loin que cette pancarte brandie sans honte dans une manifestation contre le pass sanitaire à Metz. Voilà visiblement là une occasion idéale, et malheureusement répétée, pour tous les idiots de l’hexagone d’étaler leur bêtise crasse. Du même registre haineux, la verve épistolaire en moins, qu’un autre site antisémite (au titre tout aussi dépourvu d’ambiguïté) qui m’a valu d’être ciblé par la militante de Civitas qui en est la tenancière, «Ils sont partout» dresse des listes cartographiées de personnes présumées juives du monde politique, médiatique, culturel et économique. Depuis Drumont, voilà qui n’est guère novateur… Seule la forme change :

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Une rapide enquête sur le site incriminé lancé en octobre (notamment par le compte Twitter Sources ouvertes, spécialisé dans ces questions) a permis d’établir que son propriétaire avait également participé à celui de la nouvelle librairie Facta (ancienne enseigne du défunt journaliste d’extrême droite Emmanuel Ratier, désormais récupérée par l’association Egalité et réconciliation de l’antisémite Alain Soral) et de Damoclès, site de «réinformation» d’extrême droite dirigé par l’assistant parlementaire LR Samuel Lafont.

source (on dirait bien qu’un Samuel en cache un autre…. #jdçjdr)

Le parquet de Paris a aussitôt annoncé que leur pôle haine en ligne a ouvert une enquête pour « provocation à la haine, à la discrimination, à la violence à raison de la religion et diffamation publique à raison de la religion ». Des investigations confiées à la Brigade de répression de la délinquance à la personne (BRDP) (source). Les investigations ne devraient pas être trop difficiles à mener. En effet, l’abruti qui est derrière cette ignoble manœuvre raciste, qui se prend pourtant très probablement pour un esprit supérieur doté d’un gros capital intellectuel était tellement sûr de sa totale impunité qu’il a laissé traîner tout un tas d’indices concordants menant vers lui, jusqu’à… son 06. L’idiot total. On me glisse dans l’oreillette que dès l’histoire connue, il s’est empressé de tenter d’effacer toutes les traces qu’il a si imprudemment laissées traîner sur le net…

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Trop tard, on a son CV ;). Pour cet informaticien hight level, pro des réseaux sociaux tel qu’il se présente, ça la fout mal… Pourtant, il présente bien, avec sa gueule de gendre idéal. Les bonnes études, le bon parcours pro… Une affaire entendue qui fleure bon le mâle blanc dominant, catholique et conservateur comme il se doit, très propre sur lui, pas du même acabit que nous autres, genre punk à chien hirsute qui fait pourtant davantage de gorges chaudes chez le bourgeois. Jugez plutôt, sur pièce :

L’antisémite en question n’a visiblement pas eu le temps d’effacer toutes ses traces puisque son compte Linked’In est toujours actif…

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« Open to work », vraiment ? J’espère qu’il va avoir du mal à trouver un emploi, après çà. Y a pas de raison que ce soit toujours les mêmes qui trinquent… 😉

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