Les petits pas du programme des réformes économiques et financières au sein de la Communauté.
A propos de l'augmentation du capital de la Bdeac
Les Etats sont invités à libérer leur part au capital augmenté de la Bdeac, afin de permettre à cette institution bancaire sous-régionale de jouer pleinement son rôle dans le financement des projets communautaires.
Renforcement de la mobilisation des recettes hors-pétrole
Les résultats obtenus sont encourageants. Il demeure que ceux-ci sont fortement influencés par le faible taux de croissance de l'activité économique dû en partie à la situation sécuritaire, mais aussi du fait d'une dépendance toujours forte des économies de la zone au pétrole.
Reconstitution des réserves
Les efforts conjugués de la BEAC et des Etats ont permis de reconstituer les réserves internationales, qui représentent actuellement 3,3 mois d'importations de la zone. Par ailleurs, la réglementation des changes a été réformée et son application stricte serait de nature à améliorer davantage le stock des réserves par un rapatriement soutenu des recettes d'exportation. La reconstitution des réserves de change demeure un des axes majeurs du plan de sortie de la crise de 2016 et celle liée à la pandémie de COVID-19.
Redynamisation des marchés financiers
La première étape visant l'intégration des marchés financiers de la Communauté est achevée. Les quatre compartiments unifiés sont tous fonctionnels, à savoir : la Bourse à Douala, le Régulateur à Libreville, le Dépositaire central et la banque de règlement à la BEAC. La seconde phase devrait permettre de renforcer les capacités du marché financier, en optimisant son fonctionnement au service de l'économie sous-régionale. En perspective, il est question de veiller au respect plus strict de la réglementation des changes en vigueur, s'agissant notamment du rapatriement des recettes d'exportation, approfondir l'intégration financière et assurer une meilleure surveillance du risque dans le secteur bancaire.
Diversification des économies
Les avancées enregistrées se situent dans les réformes structurelles engagées. Par ailleurs, les pays se sont davantage concentrés à la remise à niveau des indicateurs budgétaire et monétaire fortement dégradés du fait de la crise. A cet effet, hormis le Cameroun, les autres pays de la zone restent fortement dépendants du pétrole. Pour sortir de cette dépendance, l'un des chantiers en cours porte sur la mise en œuvre de la Stratégie d'industrialisation de la filière bois du Bassin du Congo, prescrite par les Chefs d'Etat de la sous-région et dont la recherche des financements pour la maturation des premiers projets est en cours. La Banque Africaine de Développement et d'autres partenaires au développement pourraient accompagner ladite Stratégie. Une véritable transformation structurelle des économies est indispensable.
Amélioration du climat des affaires
La sous-région doit poursuivre les efforts visant à améliorer le climat des affaires. En ce qui concerne le Cameroun, les efforts d'amélioration du climat fiscal des affaires, entamés depuis plusieurs années, se sont poursuivis. Toutefois, la perception de l'environnement global des affaires au sein de la Communauté reste mitigée. Le contexte sécuritaire et le retard accusé dans la mise en œuvre de certaines réformes, notamment judiciaires, peuvent expliquer le mauvais classement des pays de la zone dans le " Doing Business " de la Banque Mondiale.
Lutte contre la corruption
Au Cameroun, l'arsenal juridique et institutionnel est en place depuis plusieurs années et fonctionne. Les évolutions dans les autres Etats restent timides, d'où des indices de perception encore faibles.
La libre-circulation des personnes
La libre-circulation des personnes fait encore face à des contraintes ; le libre établissement n'est pas opérationnel.