Décès de notre camarade Robert Auzéby

Les communistes de Béziers et de l’Hérault ont subi une grande perte avec le décès de leur camarade Robert. En ces jours douloureux, nos premières pensées vont à sa famille, particulièrement à ses trois fils que nous avons tous eu l’occasion de croiser avec Robert sur les initiatives de la section, à la Féria ou à la Plantade. Nous leur exprimons nos condoléances mais aussi notre solidarité et notre soutien dans ces instants difficiles.

Robert était un dirigeant communiste, membre de la direction départementale avec la responsabilité de la commission industrie. Les messages qui affluent à la Fédération depuis l’annonce de son décès sont à la fois nombreux et unanimes, tous saluent l’homme, l’intellectuel ouvrier, le militant, le redoutable débatteur. Tous rappellent le sérieux et la qualité de ses interventions, sa connaissance et son dévouement à défendre la Sécurité Sociale, l’Industrie et la place du Rail dans le développement de notre territoire. Tous soulignent sa profonde et sincère gentillesse et la fermeté de son engagement communiste, qui l’a même poussé dans les années 90 à rendre sa carte devant ses désaccords avec un PCF alors au gouvernement.

A ce propos, le premier souvenir militant qui me revienne à l’esprit en évoquant Robert est celui de son retour au Parti en 2010. Je le revois dans cette manifestation contre la réforme des retraites de Sarkozy, dans une longue discussion « passionnée » avec Paul Barbazange et je revois Paul profondément enthousiasmé de tenir son coupon de réadhésion dans les mains et me déclarant : « Jeune, la réadhésion du grand là-bas, c’est un renfort de grande qualité pour le parti ».

Je réalise, en écrivant ses lignes, à quel point il ne s’était pas trompé. J’avais déjà longuement entendu parler des qualités de Robert dans le milieu syndical, son rôle dans la lutte menée depuis 1993 contre la fermeture du Dépôt SNCF, son rôle de direction à l’UL ou dans l’élaboration des propositions du syndicat pour l’avenir et le développement du ferroviaire et de l’outil industriel à Béziers. Robert a mis dans la vie du Parti le même engagement qu’il mettait partout, allant jusqu’à accepter de prendre la direction du Cercle Populaire Joseph Lazare qu’il a largement contribué à faire vivre. Lotos du dimanche, repas à thème et bien sûr Féria : Robert était sur tous les fronts, sans négliger le dépôt où il travaillait à faire vivre une cellule du parti en entreprise, la seule du Département. Il me disait il y a encore peu son enthousiasme à mener la campagne des présidentielles et législatives car elle était pour lui l’aboutissement d’un long processus de rassemblement du PCF, un espoir de reconquête.

Enfin Robert était un grand internationaliste, adhérent de France Cuba Hérault et infatigable défenseur de l’île socialiste et de sa Révolution. Je me souviens de son émotion profonde, lui qui était pourtant si impassible, quand nous avons accueilli à la section Aleida Guevara, dirigeante communiste Cubaine. Robert était de ceux capables de « ressentir n’importe quelle injustice commise contre n’importe qui, où que ce soit dans le monde ». Comme le disait le Che, père d’Aleida, « c’est la plus belle qualité d’un révolutionnaire ».

Robert tu étais un révolutionnaire, un communiste et au nom de tous tes camarades héraultais je rends hommage à ta vie et à ton combat dévoué à notre cause commune. Repose en paix camarade.

Nicolas Cossange, Secrétaire Départemental du PCF dans l’Hérault