Cameroun – Éducation : Après le baccalauréat, que faire ?

Certains nouveaux bacheliers ont du mal à se décider tandis que d'autres ont tout planifié pour la suite de leurs études.

L'examen du baccalauréat de l'enseignement général a connu un taux de réussite de 73,37% pour la session 2021 ; une nette augmentation par rapport à l'année dernière. Ce sont des milliers de jeunes qui frappent aux portes de l'Enseignement supérieur. Après l'euphorie et la joie, les nouveaux bacheliers font face à un dilemme. Quelle grande école ou université intégrer ? La première difficulté réside dans le choix de la filière. Chacun a ses raisons et ses motivations pour se lancer dans une spécialité.

Leslie vannelle vient de ranger sa tenue dans les tiroirs. La bachelière sait avec exactitude ce qu'elle compte faire. Elle confie : " Je ferai banque et finance car c'est ce que j'aime ; c'est également le choix de mes parents ". La jeune fille sait également où elle poursuivra ses études. Elle a jeté son dévolu sur un institut privé. " J'ai toujours fréquenté dans les établissements privés et mes parents pensent que je suis trop jeune pour aller discuter la place à Soa ou à Ngoa-Ekelle ", révèle-t-elle.

Laetitia Etong préfère une université d'Etat. Passionnée du Droit, elle se rendra dès septembre à l'université de Yaoundé 2-Soa. Wilfried quant à lui opte pour une école professionnelle. " La formation ne sera pas seulement théorique, mais également pratique ", déclare le bachelier.

Les grandes écoles

D'autres pour leur avenir projettent de faire des concours d'entrée dans les grandes écoles. Elles sont les plus prisées selon Austin, vendeurs de documents pour la préparation aux différents concours. Malgré le nombre de places limité, des milliers de candidats y accourent. Austin énumère les plus sollicités : l'Ecole supérieure des sciences et techniques de l'information et de la communication(Esstic), la faculté de médecine(Fdm), l'Ecole normale d'administration et de magistrature(Enam), l'école normale supérieure (Ens), institut des relations internationales du Cameroun (Iric) et l'Ecole nationale supérieure polytechnique de Yaoundé.

Jérémie, nouveau bachelier raconte ses déboires : " J'ai eu plusieurs difficultés à trouver le document pour me préparer. Les vendeurs de documents commercialisent plus les livres pour les concours d'entrée dans les écoles publiques ". Pour Wilfried, le meilleur moyen de se préparer c'est internet. " Je préfère faire mes recherches moi-même à partir de mon téléphone portable ".

Choix difficile

Pendant que les uns et les autres se battent pour préparer un concours ou pour remplir les formalités d'accès dans leurs écoles de rêve, plusieurs hésitent à faire le choix. D'autres n'ont même pas encore d'idées sur le sujet. Arnold Bekolo explique : " Je n'ai pas encore fait de choix car je ne sais quoi préférer entre le commerce international et les arts numériques. Du coup, je ne pourrai me prononcer sur ma future école ". Un nouveau bachelier qui a requis l'anonymat raconte : " Je ne suis pas fixé sur mon école car, j'ai préféré ne pas prendre de risques. J'ai obtenu le baccalauréat après plusieurs échecs. Je ne pouvais pas m'engager à présenter un concours sans avoir les résultats de l'examen. Maintenant que le résultat est positif, je suis un peu déboussolé ".

Ces nouveaux bacheliers indécis ou pas intégreront des grandes écoles ou universités. D'autres trouveront d'autres options.

Claude Ikito (stagiaire)