Critiques Séries : The Newsreader. Saison 1. Pilot (Australie)

The Newsreader // Saison 1. Three, Two, One…

Je pourrais suivre Anna Torv (Fringe) dans n’importe quelle série. Avec The Newsreader elle retourne sur ses terres natales : l’Australie. Michael Lucas (Not Suitable for Children) nous plonge dans la rédaction de ce journal télévisé à sa façon. Si j’avais adoré ce que Aaron Sorkin a fait durant deux saisons sur HBO avec The Newsroom, je dois avouer que The Newsreader n’est pas aussi brillante. La série utilise ici les vraies infos de l’époque comme terrain pour raconter les coulisses fictives de ce qui se passe dans la rédaction. La série mélange cependant assez bien la nostalgie des années 80, les relations entre les personnages (et notamment vis-à-vis des femmes) et la politique qui permettent de créer un environnement. The Newsreader prend le temps de tacler quelques sujets forts comme le racisme, le harcèlement sexuel et l’homophobie. Si tout n’est pas parfait, The Newsreader reste une agréable surprise à laquelle je ne m’attendais pas du tout.

Les coulisses d’une rédaction et des gens qui font les infos dans les années 80 en Australie.

L’histoire est centrée sur Dale Jennings (incarné par Sam Reid), un homme qui a un rêve : présenter les infos du soir ; et Helen Norville (incarnée par Anna Torv) qui représente tout ce dont Dale rêve. Elle est glamour et parfaite à l’écran mais dans les coulisses on ne peut pas en dire autant. Elle est dans le besoin, nerveuse et pleine de doutes. L’environnement masculin qui l’entoure n’aide pas et Helen permet justement de parler de sujets forts autour de la place de la femme dans les rédactions. Nous sommes en 1986 et #MeToo n’existe pas encore comme un mouvement mais l’on sent l’influence que cela a eu sur le scénario ici afin de parler des problèmes de sexisme et harcèlement sexuel de l’époque.

Ce premier épisode de The Newsreader est suffisamment incisif par moment et emphatique envers ses personnages pour donner envie de plonger plus loin dans cette aventure. Emma Freeman réalise le tout avec soin afin d’utiliser l’époque de façon intelligente. Il y a aussi un brin d’humour et de légèreté qui permettent de contrebalancer avec les sujets parfois un peu durs que la série traite. The Newsreader veut aussi montrer des gens passionnés qui ont envie de faire vivre aux téléspectateurs le frisson de l’info. Pour le moment The Newsreader est donc une série qui a du potentiel mais qui a besoin de muscler un peu plus les coulisses afin de rendre le côté « info » réellement palpitant comme Aaron Sorkin avait su le faire notamment.

Note : 6/10. En bref, Anna Torv est comme toujours délicieuse et The Newsreader a du potentiel.

Prochainement en France