Dans le camion, un chapeau et tous les cartons de ma vie parisienne ❤
Écrire des petits bouts même pour ne rien dire, ça me connaît. Parler de choses essentielles, vraiment, je suis un peu, disons, empoté ou discret ou les deux. En publiant, par exemple, ce matin sur le petit oiseau bleu la photo ci-dessus avec un commentaire laconique : il y a 4 ans, je disais au revoir à la rue Daguerre et à Paris pour tracer ma route jusqu'à Marseille où m'attendait l'homme de ma vie. Sur Twitter, Hélène me demande le lien vers le billet racontant notre rencontre. Eh ben y a pas. Comme ma moitié est aussi discrète que je suis loquace, j'ai toujours réservé notre histoire pour le cercle restreint de mes amis. Allez, puisque vous êtes sympas et que le monde manque de mots doux et de belles histoires, je vous donne un air de Kylie Minogue, Love at first sight :
'cause baby when I heard youFor the first timeI knew we were meant to be as one
Parce que bébé, quand je t'ai entendu pour la première fois, j'ai su que nous étions une évidence (traduction au doigt mouillé).
Enfin pas tout à fait. Il y a eu des likes sur le profil Instagram de l'un puis de l'autre, beaucoup beaucoup de likes. Il m'avait tapé dans l'œil. Nous avons échangé nos 06. Et parce que la vie est trop courte pour s'offrir des fleurs demain, nous avons voulu vérifier le plus tôt possible si l'alchimie qui opérait lorsque nous bavardions au téléphone était réelle. Si sa voix chaude sentait vraiment l'ailleurs dont je rêvais secrètement.
C'était en 2015.
Mais les comptes ne sont pas bons, Kévin, me direz-vous. 2015-2021 ça fait cinq doigts de la main gauche et le pouce de la main droite, pas les quatre ans que tu évoques ce matin sur Twitter. Minute, papillon. Les deux ans manquant au compteur, c'est le temps qu'il a fallu pour que je m'installe dans le Sud, que je cherche un emploi, que nous multiplions les allers et retours entre Paris et Marseille pour éprouver notre histoire.
J'ai débarqué à Marseille pour la première fois de ma vie le 6 septembre 2015, des papillons au ventre lorsque je l'ai vu descendre du Car Treize qui l'a conduit de la ville limitrophe où il habitait jusqu'à la gare de Marseille Saint-Charles. Je me souviens avoir marché des kilomètres avec lui ce jour-là, avoir siroté un Pastis sur le toit du Mucem et m'être dit sans le lui dire, c'est lui. C'est avec lui que j'ai envie de vivre.