Parlée par 400 à 600 millions de personnes à travers le monde, la langue espagnole serait-elle menacée sur ses propres terres par la montée des langues régionales ? C'est ce que soutiennent d'éminents intellectuels qui signent un manifeste. Contre les panneaux d'orientation en basque sans traduction, l'éducation en catalan qui fait presque l'impasse sur l'espagnol, un projet de "police" pour faire respecter la langue régionale aux Baléares, des écrivains et des universitaires ont décidé de donner de la voix pour défendre leur langue.
"Depuis quelques années, il y a des raisons croissantes de se préoccuper dans notre pays de la situation institutionnelle de la langue castillane".
Ce "manifeste pour la langue commune" a rapidement pris la forme d'une pétition pour soutenir le "castillan" face au catalan, basque et galicien qui font de plus en plus figures de langues officielles exclusives dans leurs régions. L'initiative relayée par le journal El Mundo a recueilli l'adhésion de 135.000 personnes. Ils réclament une affirmation plus claire de la primauté du castillan sur le catalan, le basque et le galicien qui ont le statut de "langues co-officielles" dans leurs régions, en établissant un droit pour tous à étudier en espagnol et en interdisant les panneaux et documents officiels écrits dans les seules langues régionales.