Je relis les oeuvres d'Emmanuel Macron.
Ma première impression, il y a quatre ans, de l'introduction de Révolution était condescendante, je l'avoue. Dissertation d'un bon élève de quatrième qui raconte ses vacances (ce qui est plutôt un exercice de cours primaire). Il y a tout y compris le style endimanché. Aspect gentiment touchant aussi. Emmanuel Macron veut nous "réconcilier" (sous-titre). La France est belle. Lui-même a bénéficié de son ascenseur social. C'est grâce au dévouement de ses hussards noirs qu'il est ce qu'il est. Il a eu du mal. Il a connu l'échec. Mais, quand on veut on peut. C'est l'enseignement qu'il tire de sa longue vie. C'est pour cela qu'il est un combattant de la liberté d'initiative.
Je n'aurais pas dû sourire. Cette introduction donne une inquiétante impression de ceux qui nous dominent :
- C'est cela notre élite ? Imagine-t-on un Pompidou écrire un tel texte ? (Il est vrai que M.Giscard d'Estaing a peut-être fait pire...)
- Je suis beaucoup plus vieux que M.Macron, et déjà de mon temps l'enseignant dévoué à la cause commune, et surtout qualifié, n'était plus. Et encore j'ai eu la chance de vivre dans une banlieue communiste, pour laquelle l'enseignement signifiait encore quelque-chose. L'ascenseur social n'existe plus, sauf pour quelques privilégiés, qui n'en ont pas besoin.