Fête de l'école Robert Doisneau 2008... Un goût amer...

Etrange fête de l'école cette année... Vous savez, la fête censée terminer en beauté l'année scolaire et présenter en un même lieu, les parents, les enfants, les enseignants, les administratifs, la municipalité, réunis sous le même ciel, en même temps, souvent pour voir les réalisations artistiques de nos bambins... Une kermesse laïque en quelque sorte !

Habituellement, cette fête de l'école est une réalisation des amicales laïques et des associations de parents d'élèves. Depuis que nous sommes à Riaillé, nous les avons toutes faites, et les 2 tiers en tant que participants à l'organisation (Amicale laïque ou association de parents d'élèves). Tenir un stand, préparer les sandwichs, monter et démonter les stands,... Pour le plus grand bonheur des enfants et des parents...

Ne nous voilons pas la face : les parents viennent principalement pour voir leurs bambins réalisés devant tout le monde, et surtout le caméscope de papa, le "spectacle de fin d'année" qu'ils ont préparé (Les enfants, pas les parents) tout au long de l'année avec leurs instituteurs. Selon leur âge, selon leur dextérité, c'est avant tout pour que les parents s'extasient devant leur progéniture que cette fête a lieu.

Un petit verre de blanc, un sandwich merguez-moutarde, une bière, le spectacle arrive, un petit goûter et hop !! Les z'enfants sont contents, les parents fiers, les organisateurs ont un peu d'argent pour préparer le Noël de l'Amicale et une belle journée s'est déroulée sur notre belle Commune....

Mais cette année... Non... Je le savais, je l'avais prédit. Un signe annonciateur avait été clair.... Un mot des instituteurs nous avait informé qu'à cause (Grâce ?) au mouvement contre la réforme de Xavier Darcos, les enseignants n'avaient pas pu préparer quelque chose pour la fête de l'école. Et d'ajouter, non sans foutage de gueule (Selon moi), que ce n'était pas parce qu'il n'y avait pas de spectacle des enfants que la journée ne serait pas non plus une belle journée de fête !

A la lecture, j'avais dit à Agnès que les parents ne viendraient pas. Pour 2 raisons, une pratique et une affolante. La pratique est de ne pas savoir précisément quand venir. L'Amicale n'ayant plus trop d'argent, elle n'avait pas pu prévoir un spectable de remplacement. Donc, pas d'horaires fédérateurs genre "A 15h00, spectacle pour les enfants". La deuxième est affolante... Et la plus probable : sans spectacle pour admirer son mioche, les parents ne viendraient pas ! Agnès m'avait répondu : "non, tu crois ?", non sans penser elle aussi la même chose...

Le jour est arrivé. Le temps est beau, la buvette est installée, les animations pour les z'enfants sont installées (Pêche à la ligne, chamboulle-tout, ...), tout cela avec des lots et tout cela moyennant finances. C'est le jeu, c'est pour l'Amicale laïque, tout comme l'OGEC fait pendant la kermesse (Sauf que là, l'argent est béni ! :) )

A notre arrivée, Marianne a fait quelques parties, Agnès paye un coup, on retrouve quelques parents arrivés, comme nous, dès le début d'après midi... Une heure se passe... Je commence à m'ennuyer ferme, nous philosophons autour d'un verre avec un autre couple, assis sur des chaises en métal vert, au soleil. On peut voir les mêmes têtes que les réunions de parents : il s'agit des parents de l'Amicale et de l'APE. Et quelques parents un peu attachés à l'école...

Et au bout d'une heure et demi, nous quittons la fête de l'école (SIC !) non sans avoir donné notre obole en jeux et en boissons.

J'avais raison : les parents ne se sont pas déplacés, ou peu. La fête de l'école n'aurait donc d'intérêt que pour mettre en boite sur la pellicule les gesticulations d'un bambin de 10 ans sur un air de musique ? Et le sens de se retrouver autour des enfants ? Entre parents ? Sans distinction sociale, professionnelle ou religieuse ? De se retrouver sans la contrainte de temps parce que garé en double file ou parce que l'embauche ? De pouvoir discuter avec l'adjoint au Maire chargé de la jeunesse ou le Maire ou les instituteurs sans le cadre formel d'un conseil d'école ?

Tout ce que j'espère, tout ce que nous espérions Agnès et moi, c'est que malgré tout ce que j'ai pu regretter dans les actes de l'actuelle Amicale, elle n'ai pas bu un bouillon avec les frais engagés et les recettes encaissées. Parce qu'au fond, au delà des approches, c'est pour les gamins...

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