Critique Ciné : Sweet River (2021, VOD)

Sweet River // De Justin McMillan. Avec Lisa Kay, Martin Sacks et Genevieve Lemon.

Sweet River cherche à créer une vraie ambiance tamisée où le stress et l’angoisse permettent de créer quelque chose d’intéressant. Puis une fois passé les promesses du début du film, celui-ci sombre un peu dans une narration faussement complexe. Le mélange des genres ne fonctionne pas assez bien pour créer quelque chose de palpitant. Sweet River reste un honnête film mais l’intrigue stagne bien souvent ce qui empêche parfois de se laisser complètement happés par le récit. Une fois que Sweet River avance, il recule souvent afin de reprendre un schéma qui mélange les genres sans être toujours très égale. Sweet River aime l’émotion et parvient à en créer par moment mais ce n’est jamais suffisamment fort pour que le spectateur se sente complètement impliqué dans les aventures d’Anna. Plutôt que de créer un côté labyrinthique faussement compliqué, Sweet River aurait peut-être mérité d’être plus simple afin de se concentrer sur cette ambiance qui est plutôt réussie.

L’enlèvement de son fils par un tueur en série a fait sombrer Hanna dans la drogue et l’alcool. Après une cure de désintoxication, elle va enquêter sur les lieux du drame. Là, elle découvre des secrets qu’elle veut exposer au grand jour. Les morts comme les vivants, vont tout faire pour l’en empêcher.

Pour ce premier film, Justin McMillan démontre qu’il a des capacités et qu’il a sa propre vision du thriller psychologique mais au delà de quelques effets de style bienvenus, Sweet River s’égare un peu trop en cours de route. Le récit part régulièrement dans tous les sens, empêchant de se laisser complètement avoir par le récit. Le film coche alors toutes les cases du genre mais a bien du mal à exploiter le tout suffisamment pour créer un film pertinent. On parle ici de deuil et dans le registre horrifique, cela a souvent été fait. D’autres films du genre m’ont beaucoup plus marqués que Sweet River. Le casting est assez correct dans son ensemble, notamment Lisa Kay qui sous les traits d’Hanna parvient par moment à créer des moments forts et d’angoisse pertinents. Sweet River aurait cependant mérité de murir un peu plus et peut-être de mélanger un peu plus judicieusement ses ingrédients en les distillant.

Note : 5/10. En bref, si tout n’est pas raté Sweet River restera un film anecdotique alors qu’il avait le potentiel nécessaire.

Disponible en VOD depuis le 1er septembre 2021