Aaaaa

Un de mes proches amis est venu manger avec moi, en début de semaine, quatre andouilettes de Troyes AAAAA, (Association amicale des amateurs d’andouillette authentique). Ma tâche s’est réduite à les cuire et à prévoir les avants, autours et après, car  elles lui avaient été offertes, achetées dans une charcuterie de St Laurent du Var.

Un intime repas de provisoires célibataires, à deux, mais quel repas, arrosé, en cette saison, d’un Bandol rosé.

La conversation a naturellement démarré des mérites comparés des différentes andouillettes que l’on peut manger à Nice, l’une des meilleures en restaurant étant au Vin sur Vin, rue Biscarra (opinion exempte de publicité). Elle s’est poursuivie, comme souvent à la maison, de considérations plus générales relatives à la table, sur ce qu’il y a dans les assiettes comme dans les verres.

M’étant renseigné, il s’avère que l’andouillette de Troyes AAAAA est faite exclusivement de chaudin (gros intestin) et d’estomac de porc, découpés en 12 lanières (8 de chaudin et 4 d’estomac) prélablement blanchies,  puis “dressées” à la main dans leur “robe” avant d’être mises au sel pendant quelques heures puis cuites 6 heures au court-bouillon et refroidies dans ledit bouillon…

Cela m’a remis en mémoire une histoire vécue il y a quelques dizaines d’années, où un de nos amis, voulant organiser un repas entre homme, et face à nos réticences dans la crainte des réactions de nos épouses, avait proposé un repas composé d’andouillettes en entrée et de tripes en plat de résistance, ce qui nous avait laissé espérer une soirée exclusivement masculine.

Et nous avions passé un excellent repas d’hommes avant que nos épouses et copines fassent subitement irruption à la fin de notre repas pour une soirée qui est restée mémorable à sa vingtaine de participants.