« La formulation des valeurs demeure relativement standard, chaque entreprise choisissant un mot plutôt qu’un autre. Ce qui nous intéresse, avant tout, ce sont les comportements derrière les valeurs.
Il y a deux ans, nous avons souhaité remettre les valeurs au centre de l’entreprise en demandant à chaque salarié de participer aux processus de définition. Airbus, qui était issu d’une multitude de société, affiche désormais parmi ses valeurs, We are one.
Nous avions déjà engagé notre processus sur les valeurs au moment où nous faisions l’objet d’investigations concernant de possibles affaires de corruption. Cela nous a permis de mettre le sujet de l’intégrité à plat et de l’ériger en priorité absolue. On peut vous reprocher des choses anciennes, mais on ne pas vous reprocher de tout mettre en œuvre pour éviter que cela se reproduise. Avoir une entreprise saine est une condition indispensable à la motivation des collaborateurs
Vous voyez souvent les valeurs d’une entreprise affichées dans son hall d’accueil. Ces affichages seraient contre-productifs si les valeurs n’étaient pas déclinées et incarnées en comportements observables par tous. L’exemple d’Airbus montre qu’une crise interne et externe sont finalement une bonne occasion de remettre ses valeurs à plat, de mobiliser tous les collaborateurs autour d’elles et de clarifier les comportements attendus. Et vous, pensez-vous que la crise économique et sanitaire nécessite d’engager un grand chantier sur vos valeurs ? Êtes-vous tenté de faire passer d’autres projets en priorité ? Si vous hésitez, repensez à ces 86% de salariés en quête de sens !
[1] Étude menée en octobre 2020 à la demande du Cercle Societhics.