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Critique Ciné : Malignant (2021)

Publié le 16 septembre 2021 par Delromainzika @cabreakingnews

Malignant // De James Wan. Avec Annabelle Wallis, Maddie Hasson et George Young.

Depuis plusieurs années James Wan est devenu un réalisateur et producteur prolifique du cinéma d’horreur. On lui doit la franchise Saw, Insidious mais aussi celle de Conjuring (et tout ses spin-off). Avec Malignant on sent l’envie pour lui d’en créer une nouvelle même si tout n’est pas à garder dans ce film. L’une des forces de Malignant est clairement de s’inspirer complètement de l’univers de Dario Argento. Visuellement il y a un vrai travail qui est fait, notamment sur le gore et le jeu des couleurs qui donnent un aspect assez original au récit. Le giallo est un genre d’horreur créé par Argento et qui imprègne Malignant du début à la fin. Le film exploite alors la psychologie de son héroïne afin de créer un sentiment d’angoisse constant. En mélangeant le tout à quelque chose de surnaturel et des meurtres sordides, Malignant apparaît comme un véritable hommage au cinéaste italien. D’un point de vue purement narratif, Malignant ressemble pendant quelques temps à une sorte de production Blumhouse mal dégrossie car le récit, après une introduction réussie, met du temps à installer quelque chose autour de ses personnages.

La vie de Madison Mitchell est perturbée lorsque de terribles visions viennent la hanter. Quelle est cette créature malveillante qui la poursuit et commet ces meurtres atroces ? Une nouvelle histoire originale par James Wan, le maitre de l’horreur.

Mais avec Malignant, James Wan est malin. Il insère aussi des références à son propre univers et comment ne pas penser par moment à Insidious. C’est fait de façon suffisamment maligne pour que l’on voit ici une marque de fabrique plus qu’un manque cruel d’idées pour ses personnages. Si au début Malignant perd la patience du spectateur, c’est petit à petit qu’il devient réellement passionnant. Il a pas mal de surprises en stock au fil du film et c’est ce qui fait aussi toute la force du film. Les histoires personnelles délivrées au travers de séance visionnage de VHS fait partie de ce genre de moments forts qui parviennent à créer chez le spectateur une envie et une angoisse permanente à l’idée de voir la suite. Le giallo imprègne alors dans ce rouge sang quelque chose visuellement qui me plaît. Mais l’on pourrait aussi parler de Sam Raimi comme influence pour James Wan, le fils prodigue du cinéma d’horreur gore (clairement inspiré par Argento) avec un brin d’humour bienvenu.

Note : 6/10. En bref, un film d’horreur réussi qui puisse dans ses influences même si le récit met du temps à réellement décoller.

Sorti le 1er septembre 2021 au cinéma


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