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La dernière danse des lucioles, de Stéphanie Glassey

Publié le 16 septembre 2021 par Francisrichard @francisrichard
La dernière danse des lucioles, de Stéphanie Glassey

Ses amies avaient adoré. Elles s'étaient absentées à la recherche de leurs propres décorations. Au fur et à mesure de leurs retours victorieux, les lumières s'étaient éteintes, laissant place aux petites boules colorées. Elles dansaient toutes, les lucioles brûlaient.

Ainsi pense Sarah le 6 avril 2020...

Le semi-confinement a été décrété le 13 mars 2020 par le Conseil fédéral. Les écoles ont été fermées. Parents et enfants se sont retrouvés à travailler à la maison.

Le samedi 4 avril 2020, trois semaines plus tard, quatre familles, afin de sortir un peu de cet enfermement, se réunissent en ligne, sur Skype, pour une soirée disco.

Profitant du clair-obscur des lucioles, quelqu'un tue en direct une des participantes, Laurie, mariée à Sylvain, qui, aux yeux de tous, la tient inanimée dans ses bras.

Au commencement, dix ans plus tôt, il y avait quatre couples, trois hétéro: Sarah et Richard, Leila et Marc, Laurie et Sylvain; un homo: Joséphine et Mary.

Sarah a divorcé de Richard et a la garde de Zoé et Nina. Seuls Leila et Marc n'ont pas d'enfants. Laurie et Sylvain en ont trois, une grande fille et deux garçons.

Joséphine (qui est à l'origine de la soirée disco) élève avec Mary leurs deux enfants, Solenn et Noah. Qui, heureusement, ne semblent pas traumatisés par le meurtre.

Richard, Sylvain et Mary, exerçaient dans le même cabinet d'ostéopathie. Mais ils se sont séparés quand le couple improbable de Richard et Sarah s'est dissous.

D'outre tombe, Laurie se souvient. Elle donne des indices au lecteur et attire son attention sur un incident qui s'est produit lors d'un pique-nique en avril 2019.

Laurie et Sylvain partageaient un secret. S'ils ne l'avaient pas gardé pour eux, le sort de Laurie eut été autre. Le lecteur n'en sait pas davantage avant la fin.

Aussi les soupçons ne peuvent-ils se porter que sur un Sylvain, plutôt fuyant. En attendant, l'auteure montre l'impact sur chacun d'eux du semi-confinement.

Cette période, faite de peurs suscitées, d'interdictions et de virtualités, ne favorise ni l'équilibre, ni le bon sens, et est même propice aux actes les plus fous...

Francis Richard

La dernière danse des lucioles, Stéphanie Glassey, 258 pages, Plaisir de Lire

Livre précédent:

Confidences assassines (2019)


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