« Trouver des noms au Gouf[1] de Cap-Breton »
Voilà ce que je viens de lire dans l’édition des Landes de Sud-Ouest du 10 septembre 2021.
Pourtant il n’y a pas si longtemps que la phrase emblématique des Deschiens – « Comment vous appelez-vous Monsieur Dupont? » – faisait rire. Ce comique paraît pourtant étranger aux « sciences participatives » (autre oxymore) de l’IFREMER selon l’article invoqué.
Comment expliquer ces naïves absurdités ? Outre la bêtise, on peut y voir un des effets de cette volonté, non de vulgariser les sciences, tâche aussi difficile que louable, mais de les inclure dans la « communication ». Après la « thèse en 180 secondes » qui méprise le temps et les efforts auxquels se vouent la plupart des docteurs, voici le « public » sollicité pour désigner ce que de tout temps les habitants ont appelé le Gof.
Il serait peut-être nécessaire de faire l’historique du mot, de repérer son apparition et ses usages successifs. Il serait intéressant de faire l’étude des campagnes d’étude comme celle du Commandant Charcot entre les deux guerres. Mais pourquoi cet appel de l’IFREMER ? Il est tellement stupide qu’on ne peut qu’imaginer des explications aussi absurdes les unes que les autres : faire du nouveau, réformer, expulser les usages locaux, interpeller les touristes, occulter la langue locale, le gascon…
Le coronavirus a mis à l’épreuve les compétences des experts qui défilent à la télévision. Contre ce laxisme ne faudrait-il pas enfin poser quelques exigences ?
Bernard Traimond
[1] Profond canyon au large de Capbreton.
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble