L’obsession linguistique de certaines communes flamandes de la périphérie de Bruxelles est bien connue mais la célèbre Zaventem vient de franchir un pas de plus en bannissant totalement le français, l’anglais, l’allemand, l’espagnol, le portugais, l’italien, le turc, l’arabe et autres langues véhiculaires pour ne plus en admettre qu’une seule : le néerlandais. Si vous devez consulter un service municipal ou y faire une démarche alors que vous ne pouvez vous exprimer dans l’idiome local, une seule solution : prenez un interprète. C’est une décision du maire chrétien-démocrate (CD&V, le parti de Leterme) qui pourtant parle parfaitement … le français.
Zaventem, bien connue par l’aéroport international de … Bruxelles (ex-”Bruxelles National” opportunément rebaptisé “Brussels Airport”, est une commune cosmopolite où vivent de nombreux Belges francophones (plus de 20 pc de la population et une élue au conseil municipal), des expatriés (multinationales, institutions internationales) et quelques immigrés.
Voici donc une nouvelle manifestation de l’obsession linguistique et identitaire qui s’appuie, une fois de plus et de façon spécieuse, sur une loi perverse : l’unicité linguistique de la Flandre. La stratégie est toujours la même : « dissoudre » le français dans les autres langues étrangères à la Flandre pour adoucir la portée anti-francophone et ne pas déclancher l’opprobre sudiste. Mais personne n’est dupe et c’est raté !
France 3 a consacré un dossier très bien fait sur le sujet qu’il met en parallèle avec le sondage de La Voix du Nord / Le Soir dont il est question dans l’article précédent.
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