Y: The Last Man // Saison 1. Episode 4. Karen and Benji.
Hero est une mauvaise personne mais est-ce que cela étonne quelqu’un ? Olivia Thirlby n’est pas parfaite dans le rôle mais l’on sent l’investissement de l’actrice et son évolution dans la peau du personnage au fil des épisodes. Hero est surtout égoïste et si j’étais Sam je lui serais rentré dedans depuis bien longtemps. Mais l’évolution d’Hero permet aussi de faire évoluer Y: The Last Man. Le récit évolue. Dans un sens, Y: The Last Man me rappelle un peu The Walking Dead. Mais pas les mauvaises saisons de la série, les bonnes. On retrouve cette même urgence et le danger permanent qui rode à cause de personnages qui sont tous plus vilains les uns que les autres. « Karen and Benji » nous introduit un tout nouveau personnage : Roxanne et son équipe de suiveurs dévoués. Cela nous permet de voir à quoi ressemble les Etats-Unis en dehors de Washington DC et donc de donner une ambition toute autre à la série. Y: The Last Man développe ainsi l’histoire et avec son ambiance post-apocalyptique parvient à créer son propre monde.
On sait déjà que la nourriture manque, que les camps sont surmenés, que les gens sont tous en train de se retourner les uns contre les autres. J’aime bien la façon dont la série cherche à trouver des solutions dans un monde aussi divisé. Il y a une sorte de réminiscence d’autres séries et pas seulement The Walking Dead. Plus je regarde Y: The Last Man et plus je pense à Utopia (la version britannique pas le remake raté américain). Et Yorick dans tout ça ? Ce dernier a beau être le seul homme encore en vie sur terre, il semblerait qu’il attise pas mal de choses autour de lui qui ne sont pas de bon augure. Mais cela permet de pimenter un peu le récit étant donné que le personnage reste le héros de Y: The Last Man. La série s’amuse avec le personnage et parvient à créer de nouvelles choses chaque semaine jusqu’à présent.
La vitesse à laquelle Y: The Last Man évolue en plus du fait qu’elle prend le temps de tout installer me plaît. C’est efficace et intelligent en plus de créer quelque chose de réellement fort. Le Cold-open de cet épisode contraste avec le reste. Ce numéro est fort et émotionnellement riche. Il contraste avec tout ce que l’on a vu dans la série jusqu’à présent. C’est simplement beau. Y: The Last Man est une série pleine de promesses et pour le moment elle les tient. Je suis de plus en plus curieux de voir comment les personnages vont évoluer au fil des épisodes, ne serait-ce que pour ce que traverse psychologiquement Yorick ou comment les vilains vont devenir encore plus vilains.
Note : 8/10. En bref, Y: The Last Man sort de Washington pour agrandir un peu plus son univers.
Disponible sur Disney+ Star