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Essai de la nouvelle Peugeot 308 hybride rechargeable (2021) : sensible montée en gamme

Publié le 23 septembre 2021 par Caroom Guide Auto @Caroom_fr

La compacte française se modernise sur tous les plans, ne laissant rien au hasard à l'intérieur comme à l'extérieur. De quoi en faire une nouvelle référence dans le segment C ? Découvrez notre essai auto de la nouvelle Peugeot 308.

Pas facile de se renouveler quand on a déjà connu une carrière florissante. La plupart du temps, les constructeurs se contentent d'une grosse mise à jour, mais les ravalements de façade sont rares. Peugeot fait pourtant parti de ces constructeurs qui osent tout chambouler au risque de déstabiliser leur base client actuelle, et ce n'est pas la 308 qui fait exception à la règle. Nouveau look, nouvelle plateforme, introduction de motorisations hybrides rechargeables... Rien ne manque à l'appel ! Nous avons découvert sa version de pointe GT Hybrid de 225 ch dans le sud de la France.

Extérieur et design de la Peugeot 308

Toujours dans le coup bien que vieillissante, l'ancienne génération de 308 a pris un sacré coup de vieux avec l'arrivée de sa descendante. Il n'y a quasiment plus rien de commun entre les deux, au point que même le logo de la marque change ! La 308 est en effet le premier modèle de la marque à recevoir le nouveau sceau Peugeot, un lion stylisé apposé sur un blason. Il faut croire que l'évidence n'est pas de mise pour tout le monde, à en croire les nombreux questionnements des badauds sur l'origine de la voiture lors de l'essai. Le design ne laisse pas non plus indifférent, même s'il ne fait pas l'unanimité ! Très torturé, le coup de crayon fait la part belle aux arêtes saillantes, lignes acérées et autres plis de carrosserie agressifs. La signature lumineuse à LED en forme de crocs, désormais indissociable du langage stylistique de Peugeot, est bien évidemment de la partie et même de série sur tous les niveaux de finition. L'entrée de gamme se contente en revanche d'un éclairage en pointillé, quand les autres versions ont deux barres pleines. La silhouette reste assez proche de la 308 que l'on connaissait jusqu'à présent, mais l'arrière est par contre beaucoup plus chargé et semble composé de plusieurs strates empilées les unes sur les autres. Le tout est un peu lourd, et les fausses canules d'échappement n'arrangent rien. Même combat à l'avant où le porte-à-faux très important créé un déséquilibre suivant l'angle sous lequel on l'aborde. La 308 en jette, mais n'est pas le coup de crayon le plus fin que l'on connaisse.

Intérieur et habitabilité de la nouvelle Peugeot 308

Là où Peugeot a vraiment mis le paquet ces dernières années, c'est sur la qualité de ses habitacles. La nouvelle 308 suit donc la tendance des 208, 3008 et 508 avant elle et change du tout au tout par rapport à sa devancière. Le choix des matériaux reflète l'envie de monter en gamme, la qualité de réalisation de l'ensemble et les ajustements sont sérieux, la technologie est à la page... On sent clairement que Peugeot a voulu prendre du galon. Dans ce joli tableau, on peut toutefois noter que les écrans ne sont pas tout à fait au niveau des meilleurs de la catégorie. La dalle tactile de la console centrale affiche 10 pouces et profite d'une belle définition, mais c'est plutôt la partie logicielle qui pèche. En plus de ne pas être très réactive, ses menus et sous-menus sont complexes et pas franchement ergonomiques. Pour utiliser les fonctions de climatisation, on doit parfois passer par les raccourcis physiques, ou alors par les touches tactiles configurables sous l'écran, ensuite modifier ce que l'on veut sur l'écran tactile... Bref, c'est fouillis et il faut un vrai temps d'adaptation pour tout assimiler et aller le plus rapidement possible dans le menu auquel on souhaite accéder. Quant au combiné d'instrumentation numérique i-Cockpit 3D, le fait qu'il soit en relief ne facilite pas les niveaux de lectures et ses animations sont toujours lentes et pleines de ralentissements qui contrastent avec l'ambiance huppée.

Il n'y a pas grand-chose à dire niveau place à bord et quatre adultes seront tout à fait à l'aise pour voyager. Grâce à une longueur accrue (+ 11 cm, 4,36 m), la 308 dispose d'un empattement allongé de 6 cm qui profite directement à la place aux jambes à l'arrière, ce que les plus grands apprécieront. Petit bémol au niveau du coffre en revanche, dans la bonne moyenne sur les motorisations thermiques (412 l), mais amputé de façon importante en hybride (361 l), puisqu'il faut bien loger la batterie de 12,4 kWh quelque part.

Que vaut la nouvelle 308 sur la route ? Essai en conduite

Il suffit de faire 20 km avec la voiture pour comprendre que la Peugeot 308 a clairement la Golf dans son viseur. Ce qui faisait la spécificité de l'ancienne génération, à savoir un train avant incisif et un engagement du conducteur appréciable, a ici disparu au profit d'un confort de roulement en nette hausse. Le tout ne se fait pas au détriment de l'efficacité, toujours présente, tandis que l'agilité est réelle, même avec les pneus Michelin Primacy 4 (pas franchement sportifs) de notre modèle d'essai. En revanche la conduite est plus filtrée qu'avant, ce que confirme aussi la bonne insonorisation des trains roulants. Contrairement à son habitude, Peugeot n'a pas appliqué de tarage spécifique aux versions GT, se contentant d'un amortissement passif réglé différemment entre les moteurs thermiques et les hybrides rechargeables.

Dans le cas de ces derniers, on retrouve le tandem 4-cylindres 1.6 PureTech + moteur électrique déjà présent dans les 3008 et 508. Alerte et garante de performances honorables en version 225 ch (0 à 100 km/h en 7,5 s), cette motorisation s'apprécie toutefois à rythme coulé, où la transition entre thermique et électrique est à peine perceptible, et où la boîte auto à 8 rapports se fait oublier. Mais dès que le rythme augmente, la boîte se perd et le mode Sport ne la rend pas plus réactive, il fait seulement prendre beaucoup de tours au bloc thermique qui se met alors à hurler dans une sonorité vraiment quelconque et peu agréable. Reste qu'en optimisant un peu et en jonglant entre les différents modes de propulsion, nous avons pu faire 275 km dont une majorité de réseau secondaire et une montée de col à bon rythme sans que l'ordinateur de bord ne dépasse 6,8 l/100 km. Un bon score pour une compacte hybride qui accuse tout de même 1 633 kg à vide.

Notes et avis sur l'essai de la Peugeot 308

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Essai de la nouvelle Peugeot 308 hybride rechargeable (2021) : sensible montée en gamme

Bilan de notre essai de la nouvelle Peugeot 308

L'objectif de Peugeot depuis quelques années était de s'élever en concurrent de Volkswagen et la nouvelle 308 tape en plein dans le mille. Plus cossue que beaucoup de concurrentes généralistes, mais pas aussi attentionnée qu'une premium, elle se pose comme une valeur sûre qui devrait faire consensus de par ses qualités routières et son confort de bon aloi. Le tout en proposant un habitacle agréable au quotidien. Reste qu'avec cette volonté de montée en gamme viennent aussi des tarifs salés. L'entrée de gamme affichée à 24 800 euros peut faire envie, mais comptez au moins 29 000 euros pour une finition intermédiaire avec le bloc essence de 130 ch. Quant à notre version de pointe GT Hybrid 225, c'est carrément 44 900 € qu'il faudra débourser, une sacrée somme qui la place à seulement 1 650 euros d'une Golf GTE de 245 ch. Reste maintenant à voir si son image de marque suffira à convaincre les clients, particuliers comme entreprises, à investir autant dans une auto dont la valeur résiduelle risque de se retrouver (une fois encore et malgré ses qualités intrinsèques) en dessous de sa rivale allemande.


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