Critique Ciné : Reminiscence (2021)

Reminiscence // De Lisa Joy. Avec Hugh Jackman, Rebecca Ferguson et Thandie Newton.

Lisa Joy et Jonathan Nolan sont un couple à la ville. La première est connue pour avoir co-créée Westworld et Jonathan Nolan notamment Person of Interest ou co-écrit avec son frère Interstellar et cie. Reminiscence installe tout de suite un climat qui n’est pas sans faire référence à de nombreux films du genre mais aussi à Westworld. On sent l’influence de la série de HBO sur le récit dépeint ici même si Reminiscence est loin d’être l’égal de la série. Dans cet univers dystopique neo-noir, Reminiscence pioche un peu de partout mais a bien du mal à raconter quelque chose de mémorable à la fin. L’ambiance de film noir aurait pu être un brin plus originale et ce sont donc plutôt les décors qui font l’intérêt du film que la façon dont Lisa Joy met le tout en scène. Malgré tout ce que Reminiscence pouvait offrir avec le genre, ce dernier échoue à créer un film palpitant. C’est bien souvent paresseux et cela se réveille souvent trop tard, une fois que le téléspectateur est déjà en état de sommeil profond.

Dans un futur proche, Miami a été submergé par les flots, suite aux effets du changement climatique. Un enquêteur privé, Nick Bannister, est engagé par des clients afin de retrouver leurs précieux souvenirs. Au cours de sa dernière affaire, il tombe éperdument amoureux de sa cliente. A sa disparition, le détective est désemparé et se lance à sa recherche. Il se retrouve alors perdu dans une boucle temporelle et découvre des aspects de sa personnalité qu'il ne connaissait pas auparavant.

Là où Reminiscence aurait pu être passionnant, il tombe dans tous les pièges du genre. L’intrigue est alors assez prévisible dans son ensemble et les dialogues pas suffisamment travaillés pour impressionner. Du coup, certaines parties du film ne sonnent pas justes et sortent le spectateur totalement du récit. Reminiscence se repose donc plutôt sur son casting et notamment Hugh Jackman qui tente de faire de son mieux et le visuel qui a souvent les moyens de ses ambitions afin de ne pas ressembler à un direct-to-SVOD. Mais à vouloir faire de Reminiscence un film souvent trop complexe, tirant notamment sur Inception, alors il s’égare complètement et égare son spectateur en cours de route. L’ennui est le premier mot qui me vient à l’esprit en repensant à Reminiscence. Le film ne décolle pas vraiment en dehors de quelques joyeuses scènes d’action assez sympathiques. Car c’est uniquement à la fin du film que ce dernier offre enfin un truc un peu plus palpitant.

Note : 4/10. En bref, un échec total d’un point de vue narratif. Reste les décors, assez réussis.

Sorti le 25 août 2021 au cinéma