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Critique Ciné : Haute Couture (2021)

Publié le 01 octobre 2021 par Delromainzika @cabreakingnews

Haute Couture // De Sylvie Ohayon. Avec Nathalie Baye, Lyna Khoudri et Pascale Arbillot.

Le cinéma français aime les films de société et Haute Couture en est un nouveau du genre. Haute Couture raconte l’histoire d’une jeune fille de 20 ans, vivant dans le 93 et se sentant condamné à une vie de misère et qui va avoir l’opportunité de devenir couturière au sein de la Maison Dior. Sylvie Ohayon (Papa pas not a Rolling Stone) nous offre donc un récit qui permet de croire en ses rêves. Ce qui fonctionne le mieux dans Haute Couture c’est avant tout l’alchimie qui se créée entre Nathalie Baye et Lyna Khoudri (Gagarine). Les deux femmes ont quelque chose de naturel qu’elles partagent à l’écran. La première avec son côté pince sec et la seconde par son envie de s’en sortir mais son côté parfois impulsive qui ressort et permet de créer des situations réussies. Tous les personnages secondaires sont intéressants et permettent d’apporter un brin d’humour (souvent hilarant) à un récit pourtant si sérieux sur le papier. Haute Couture parle de réussite mais aussi d’échecs de la vie. Les deux femmes ont de vrais points communs et plus le récit nous permet de les découvrir et plus les personnages sont attachants.

Première d’atelier au sein de la Maison Dior, Esther participe à sa dernière collection de Haute Couture avant de prendre sa retraite. Un jour, elle se fait voler son sac dans le métro par Jade, 20 ans. Mais celle-ci, prise de remords, décide de lui restituer son bien. Séduite malgré elle par l’audace de la jeune fille et convaincue qu’elle a un don, Esther lui offre la chance d’intégrer les ateliers de la Maison Dior comme apprentie. L’occasion de transmettre à Jade un métier exercé depuis toujours pour la beauté du geste...

Tout le casting de Haute Couture est donc mis au service de l’histoire. Certains plus que d’autres mais le film a aussi l’occasion de nous plonger dans un atelier de la Maison Dior. Les robes magnifiques, le décor en lui-même et tout ce qui fait le quotidien de ces femmes couturières est réussi. On est happés par la beauté du moment et ce que le film nous partage. Sylvie Ohayon permet de réaliser une sorte de rêve, celui de voir comment la « Haute Couture » est fabriquée avant des défilés. Non sans humour léger ou pinçant, le film veut nous raconter la dure réalité de deux mondes qui vont se rencontrer. Le seul bémol est peut-être que certaines scènes ralentissent le récit sans véritable justification. Le personnage de Clotilde Courau devient rapidement irritant et ce malgré le fait que l’on parle d’un personnage important étant donné qu’elle incarne la mère de Jade. Dans son ensemble Haute Couture a beaucoup pour plaire tant il mélange pas mal d’ingrédients séduisants. L’ensemble aurait pu être encore meilleur, peut-être plus mémorable et grandiose mais après tout ici le but est de parler de la beauté du geste.

Note : 6.5/10. En bref, deux mondes qui n’étaient pas amenés à se rencontrer se rencontrent et forment un joli film de réussite dans le monde de la Haute Couture.

Sortie le 10 novembre 2021 au cinéma


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