A 2h15, j'ai noté que Radovan Karadzic confirme les
accusations de Carla del Ponte, qui reprochait aux forces internationales de couvrir sa fuite. On se souvient des confidences que l'ancienne procureure au TPIY aurait reçues de Chirac affirmant que la Russie bloquait l'arrestation et soupçonnant un accord entre le négociateur américain
Richard Holbrooke et l'ancien dirigeant des serbes de Bosnie pour faciliter les accords de Dayton. Si on peut raisonnablement imaginer que les forces internationales craignaient, prudemment ou
lâchement, de raviver des haines féroces dans un équilibre de paix précaire ou qu'une fuite des dirigeants serbes ait été mise sur la table des négociaions des accords de Dayton, Holbrooke, lui, a
toujours soutenu que Karadzic n'avait rien eu en retour, renvoyant la faute au chef des forces de l'OTAN, Leighton Smith, qui n'aurait fait, à l'époque, "aucun effort pour le capturer".
Par ailleurs, j'ai noté qu'il affirme avoir été kidnappé et détenu trois jours avant l'officialisation de son arrestation.