J’avais été sidéré d’apprendre que Mélanie Boulanger, la maire de Canteleu, l’une des vice-présidentes de la métropole rouennaise et aussi récente tête de liste aux élections régionales pour le PS et Europe Ecologie les Verts, avait été interpellée et placée en garde à vue par les enquêteurs dans le cadre d’un trafic de stupéfiants et d’association de malfaiteurs.
Pour avoir approchée Mélanie
Boulanger du temps où elle travaillait au sein du cabinet de l’actuel maire de
Val-de-Reuil, sa personnalité et son comportement ne cadraient pas avec celle
et celui d’une délinquante. Les journaux nationaux dont « Le Monde » et régionaux
dont « Ouest-France » ont été prompts à faire leurs gros titres sur cette
information. On peut les comprendre. Ce n’est pas tous les jours qu’une jeune élue
locale voit son nom mêlé à un trafic ayant des ramifications au Maroc ou aux
Pays-Bas.
J’aurais aimé qu’ils soient aussi rapides à informer leurs lecteurs de la remise en liberté de Mélanie Boulanger contre laquelle aucune charge n’a été retenue par les policiers. Dans les affaires de trafic de drogues la garde à vue peut durer au maximum 96 heures. Mélanie Boulanger a été élargie, comme on dit, au bout de 48 heures. Je me mets à la place de son compagnon et de sa petite fille ainsi que des élus et électeurs(trices) qui lui ont accordé leur confiance. A la sidération s’ajoutait le doute même infime. Il est rassurant et positif que l’honneur de Mélanie Boulanger soit intact et qu’elle soit lavée de tout soupçon.