Au fil de l’actualité…Bernard Tapie : Le symbole des années fric s’est éteint !

En ces temps troublés, le décès de Bernard Tapie, instrumentalisé à l’extrême, occupe l’espace médiatique comme l’a été sa vie. L’hommage fait à l’homme face à la maladie ne peut effacer ni s’affranchir d’une réalité moins glorieuse.

Bernard Tapie a toujours voulu toucher à ce qui brillait. Dans la décennie 1980 il incarnera, plus que quiconque, les années fric. Il a bâti sa fortune par le rachat d’entreprises au bord de la faillite. Son premier gros coup, en 1980, concerna la société stéphanoise « Manufrance ». Il propose alors un plan de restructuration avec à la clé des centaines de licenciements.

Dix ans plus tard l’usine ferme avec 1 800 employés au chômage C’est par dizaine que se multiplient de telles opérations qui ont fait de Bernard Tapie l’homme d’affaires, le bateleur politique, le faiseur de rêve de l’om.

Tirant partie du tournant de la rigueur et du libéralisme triomphant accompagné alors par la social-démocratie, en 1984 Bernard Tapie déclarait devant de jeunes patrons : « Moi j’assume, je suis un vrai capitaliste, je vis comme un capitaliste, moi j’ai droit au profit, je me le donne ce droit, ça veut dire que j’ai le droit d’avoir un jet, je l’ai gagné ».

On est loin de l’image d’Epinal qui dégouline de certains propos tenus par ceux qui en font un modèle de vie.

Alors oui l’OM sacralisé, mais aussi des matchs truqués, les scandales judiciaires à n’en plus finir. Son parcours politique est de la même veine, un jour avec Mitterrand, le lendemain avec Chirac, avec Sarkozy aux présidentielles de 2007, ennemi du FN contre les idées anti-migration, cela ne l’a pas empêché, pour assurer sa réélection de député en 1993, de négocier le maintien au 2^ème tour du candidat FN en négociant avec Jean-Marie Le Pen directement.

Peu importe les moyens employés pour gagner, briller, être au-devant de la scène médiatique, conquérir des pouvoirs, tout est bon. C’est l’essence même du système capitaliste !

La grande popularité auprès des supporters de l’OM, comme nombre de personnalités politiques, saluant tout particulièrement son énergie et ses qualités d’entrepreneur, ne changerons rien à l’affaire, rien non plus à la réalité.

Les nombreuses victimes collatérales des ses montages financiers, des entreprises délocalisées et les licenciements, apprécieront.

Section PCF de Sète