Magazine Journal intime
Réfractaire à tout effort inutile depuis l’enfance, élevé par un père chômeur en fin de droits et syndicaliste acharné, Maximilien T. pensait en outre que son auguste prénom le dispensait de se lever de son fauteuil favori pour chercher du boulot. Dans son misérable studio au rez-de-chaussée d’un boulevard bruyant et sale, il occupait le plus clair de son temps à dormir, installé dans son fauteuil. Si bien qu’il finit par y disparaitre, littéralement avalé par l’assise de cuir pleine fleur, et sans laisser la moindre trace sur les accoudoirs.