Critiques Séries : Creepshow. Saison 3. Episode 1.

Creepshow // Saison 3. Episode 1. Mums / Queen Bee.

J’ai l’impression que la saison 2 de Creepshow s’est achevée très récemment (diffusée au printemps 2021). Quel plaisir donc que de retrouver de nouvelles aventures. Pour un retour, je dois avouer que ces deux histoires sont un peu sans intérêt mais Creepshow parvient tout de même à utiliser l’horreur à son avantage.

« Mums »

Ce premier segment est passable. Greg Nicotero (créateur de la série) et David J Schow (The Crow, Massacre à la tronçonneuse le commencement) se sont associés pour raconter l’histoire d’un jeune garçon dont la mère disparait mais qui détient des graines magiques. Mais cette aventure qui avait du potentiel s’avère être bien moins palpitante et efficace qu’elle ne l’était sur le papier. J’ai toujours aimé les plantes qui tuent des gens dans le genre horrifique. Creepshow ne serait pas Creepshow sans quelques moments un peu gores mais j’ai comme l’impression que le scénario ne va jamais suffisamment loin. Le segment met énormément de temps à installer son histoire et ses personnages. De facto, on s’ennuie un peu durant une bonne partie de « Mums » avant que les plantes viennent réellement jouer un mauvais tour.

Dans un sens, « Mums » me rappelle aussi « Model Kit », un segment de la saison 2. C’est comme si Greg Nicotero commençait déjà à recycler ses propres histoires ou celles de sa propre série. Je trouve dommage que Creepshow n’offre rien de neuf sous le soleil ici étant donné qu’il s’agit du premier épisode de la saison et qu’il est sensé donner l’envie d’aller au delà. Je sais que nous sommes face à une anthologie (heureusement). Le seul truc que m’a inspiré « Mums » c’est le fait que l’histoire ne parvient jamais à créer un mystère, un engouement. Jack et le haricot magique aurait pu donner ici quelque chose de plus inspiré que ça. Il ne reste dans « Mums » d’intéressant que les effets sur les créatures. L’histoire démarre et s’avère de façon tellement étrange que j’ai déjà envie de tout oublier.

Note : 3/10. En bref, un segment qui manque cruellement d’inspiration et ce malgré quelques idées sympathiques.

« Queen Bee »

Pour le second segment, Erik Sandoval (Stork) et Michael Rousselet (Dude Bro Party Massacre III)nous offrent probablement l’un des pires segments de Creepshow. « Queen Bee » donne par moment l’impression de s’inspirer de cet épisode de Black Mirror avec Miley Cyrus et à d’autres tenter de ressembler à du Creepshow traditionnel. Mais il ne se passe rien tant les personnages sont tous plus surréalistes les uns les autres. Dans certaines situations il n’y a rien de logique. Je sais que le but est ici de créer une histoire fictive et d’impliquer des éléments horrifiques dedans mais rien n’est fait de façon intelligente. Pourtant et c’est ce qui est paradoxal, « Queen Bee » a cette veine Creepshow-esque.

Dans ce segment nous avons trois ados qui sont fans d’une pop star et alors qu’ils partent à sa recherche à l’hôpital où elle doit accoucher, il se trouve que la princesse de la pop cache un terrible secret. J’ai tout de même apprécié le fait que cet épisode ait été tourné dans l’hôpital d’Halloween ce qui permet de rendre une fois de plus hommage à un classique du genre. « Queen Bee » porte bien son nom alors qu’elle est finalement une géante abeille bien dégueulasse. Si c’est assez amusant pour l’hommage au genre horrifique des années 70/80, l’épisode n’a aucun sens narratif et les personnages sont tous plus ennuyeux les uns les autres. La morale de cette histoire reste intéressante sur la façon dont les fans et les célébrités sont capables de tout pour protéger leurs secrets.

Note : 3/10. En bref, un segment qui aurait pu être inspiré mais ennuie rapidement et a du mal à passer de sa première partie à sa seconde de façon efficace.

Prochainement en France