Critiques Séries : Creepshow. Saison 3. Episode 2.

Creepshow // Saison 3. Episode 2. Skeletons in the Closet / Familiar.

« Skeletons in the Closet »

Après un premier épisode et deux segments ratés, Greg Nicotero et John Esposito (La créature du cimetière) nous offrent enfin un segment réussi. « Skeletons in the Closet » a tout ce qui fonctionne dans Creepshow. Tout commence dans le musée d’un collectionneur d’objets de films d’horreur cultes. J’ai toujours été les références et le côté méta que peut avoir par moment Creepshow. Nous avons donc des pièces d’Halloween, Vendredi 13, Psychose et j’en passe. Tout est fait pour séduire le fan de films d’horreur que je suis et pour délivrer des références à la pop culture. Ce qui est d’autant plus fascinant ici c’est le fait que le segment offre références sur références. Greg Nicotero prouve enfin à quel point il aime le cinéma d’horreur et qu’il en est probablement un vrai collectionneur. « Skeletons in the Closet » apparaît donc comme l’un des meilleurs épisodes de Creepshow, de très loin. On retrouve l’esprit de la bande dessinée mais pas seulement, aussi de la série originale.

Dans un sens, ce segment est aussi un segment sur le karma qui revient toujours hanter ceux qui le provoquent. Les références sont telles que l’on n’a qu’une seule envie : en voir encore plus. Les histoires de squelettes vivants sont toujours parfaites dans des séries horrifiques comme celle-ci. La façon dont les meurtres sont réalisés est là aussi parfait. Que cela soit Burke qui est tué par une sphère de Phantasm, la petite amie de Lampini qui est tuée comme dans Psychose et avant que Bateman ne puisse tuer Lampini c’est le père de ce dernier qui débarque pour sauver son fils. Tout le monde finit par devenir un squelette dans « Skeletons in the Closet » et je dois avouer que c’est parfait. Même la référence à Shining est excellente. Creepshow a toujours été une série meta et elle rend ici le meilleur hommage au genre qu’elle pouvait rendre. J’espère juste que les producteurs n’ont pas mis tout le budget dans ce segment et qu’il va en rester pour la suite…

Note : 8/10. En bref, un hommage réussi à la pop culture du cinéma d’horreur.

« Familiar »

Ce second segment ressemble un peu plus à un épisode de la Quatrième Dimension alors que nous suivons un couple dont l’un est suivi par un démon symbolisant ses propres peurs. La série s’amuse ici avec un vrai cynisme dont Creepshow a le secret mais je m’attendais tout de même à être bien plus surpris. Josh Malerman (Bird Box) et Joe Lynch à la caméra nous offrent quelque chose de moins étonnant que le précepte de départ le laissait imaginer. Après « Skeletons in the Closet », difficile de faire mieux donc « Familiar » ressemble à un segment un peu plus plat. L’idée de donner une forme aux démons personnels que l’on peut avoir est une excellente chose mais les scénaristes auraient pu faire quelque chose de plus étonnant avec. Cette histoire a aussi quelque chose de familier avec l’univers de Creepshow et ce sentiment là est ce que je viens rechercher ici. Plus que des histoires de vengeances, de sang et autres, les démons peuvent être de vrais éléments horrifiques.

Si « Familiar » n’exploite pas son idée suffisamment bien à mes yeux, cela reste tout de même assez correct pour ne pas trop s’ennuyer. Les références sont maîtrisées et bien que moins surprenantes que celles du segment précédents, elles proposent quelques jolis moments. Enfermer ses propres démons n’est pas chose aisée et c’est ce que tente de représenter cet épisode de façon presque parodique. Cela aurait tout de même pu être plus finaud et inspirés tant l’on passe de temps pour mettre en place toute cette histoire et les personnages.

Note : 4.5/10. En bref, bien que « Familiar » puisse faire écho à la série originale, je m’attendais à quelque chose de différent.