Guilty Party // Saison 1. Episodes 1 et 2. The Last Real Journalist Working in Denver / Crazy Bitches Who Kill.
Paramount+ continue son ascension en proposant toujours plus de contenu original et je dois avouer que l’idée de retrouver Kate Beckinsale (The Widow) dans une série était une motivation supplémentaire. Rebecca Addelman (Dead to Me) connait les mêmes problèmes que sa dernière création pour Netflix. Disons que cette comédie noire sur la rédemption d’une journaliste déchue manque cruellement de tous les ingrédients sensés faire rutiler une telle série. Tout ce que Beth, notre héroïne incarnée par Kate Beckinsale, fait dans ces deux premiers épisodes est maladroit mais n’apporte aucune plus value. Et le fait que Guilty Party manque cruellement d’humour donne l’impression que l’on erre au milieu d’un truc sensé être bon mais qui ne décolle jamais vraiment. Beth est présentée dans Guilty Party un peu comme une vilaine voire une antihéros mais même là dedans rien ne colle vraiment. Kate Beckinsale sert pourtant son meilleur jeu mais le scénario le suit pas vraiment.
Une journaliste discréditée tente de sauver son honneur en se penchant sur l'histoire d'une jeune mère condamnée à la prison à perpétuité pour mutilation et meurtre de son mari, des crimes qu'elle prétend ne pas avoir pas commis...
Le plus gros problème de Guilty Party est que la série m’a donné l’impression de voir quelque chose que j’ai déjà vu des dizaines de fois auparavant. Du coup, Guilty Party semble se reposer sur sa tête d’affiche et fait la fainéante narrativement. Cela manque donc cruellement d’originalité là où Guilty Party avait toutes les cartes en main pour créer un univers cynique sur le journalisme et les fake news. Mais non, la créatrice ne fait rien de neuf. On sent en deux épisodes qui la série se cherche. Le ton n’est jamais vraiment le même au fil des épisodes, comme si Rebecca Addelman cherchait une façon intéressante de développer l’histoire de Beth. A cause de ce déséquilibre narratif, Guilty Party n’arrive jamais à créer un humour qui marquera l’esprit de la série. Rien de ce que Beth fait pour ce site internet pute à clics n’a de sens ou n’est même réaliste. Car oui, Guilty Party cherche aussi à créer un environnement suffisamment réaliste. Ce n’est pas en balançant plusieurs fois la référence à Harry Potter ou même à Taylor Swift que Guilty Party va pouvoir me séduire. Il n’en faut un peu plus… et j’ai bien peur que la série n’en ait pas suffisamment dans le ventre.
Note : 4.5/10. En bref, introduction manichéenne à un univers qui ne sait jamais sur quel pied danser. Dommage pour Kate Beckinsale qui tente de faire de son mieux.
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