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Critique Ciné : Kate (2021, Netflix)

Publié le 20 octobre 2021 par Delromainzika @cabreakingnews

Kate // De Cedric Nicolas-Troyan. Avec Mary Elizabeth Winstead, Woody Harrelson et Mike Patricia Martineau.

Après Kate Beckinsale dans Jolt, c’est au tour de Mary Elizabeth Winstead d’exploser le décor par vengeance dans Kate. Le problème de Kate c’est qu’il ne tient jamais ses promesses jusqu’au bout. Au début on s’amuse et une fois le récit déroulé, il devient répétitif et manichéen à souhait. Netflix démontre une fois de plus qu’elle aime produire des films qui ressemblent à d’autres (ici Atomic Blonde, John Wick, etc.) afin que les téléspectateurs de la plateforme restent et enchaînent les films. Le scénario est bien souvent ridicule et alourdi de moments pas spécialement intéressants. Le frenchie Cedric Nicolas-Troyan (Le Chasseur et la Reine des glaces) réalise ici son second long métrage et en grande partie en CGI infectes (la course poursuite au début du film donne l’impression d’être dans un mauvais jeu vidéo). Si l’idée de faire casser du vilain par Mary Elizabeth Winstead est bonne, le résultat est plus que médiocre voire très mauvais par moment.

Minutieuse et prodigieusement douée, Kate est l'exemple même de la machine à tuer parfaitement rodée et au sommet de son art. Mais voilà qu'un jour elle échoue à éliminer sa cible, un yakuza à Tokyo. Elle découvre alors qu'elle a été empoisonnée et va subir une exécution par mort lente qui lui laisse moins de 24 heures pour se venger de ses assassins. Tandis que son corps se délabre à vitesse grand V, Kate se lie d'amitié avec la fille de l'une de ses anciennes victimes.

Kate reprend donc la mécanique usuelle du genre sans apporter une once d’originalité. En dehors de quelques combats sympathiques grâce aux chorégraphies, la mise en scène de Cédric Nicolas-Troyan fait souvent retomber le soufflé qui commençait à monter. Je pense notamment à cette scène de combat au milieu de paravents blancs. La lumière de supermarché et la façon d’utiliser la caméra ne vont pas avec ce que l’on voit à l’écran. Constamment dans l’effet de style qui alourdi le film sans que cela ne soit nécessaire, Kate échoue à surprendre. Je dirais même que le film devient épuisant dans sa seconde partie où il n’y a plus rien à offrir. La première partie du film essore tellement de choses que l’on n’a plus rien pour la fin, même pas une petite scène d’action plus mémorables que celles du début. Pourtant au début ce n’est pas fameux non plus. Kate trouve par moment un équilibre grâce à la relation entre Kate et cette jeune fille d’une de ses anciennes victimes mais uniquement grâce aux émotions que les deux actrices sont capables de créer. C’est donc un film bavard qui tente de cacher ses faiblesses par des dialogues pompeux et inutiles.

Note : 2/10. En bref, Kate est bavard et cache la misère au travers de dialogues explicatifs sans intérêt tant l’impression de déjà-vu en mieux sur Netflix transpire du début à la fin.

Disponible sur Netflix


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