Halloween Kills // De David Gordon Green. Avec Jamie Lee Curtis, Judy Greer et Andi Matichak.
Après Halloween (2018), David Gordon Green nous offre la suite de sa trilogie (et suite du film original de John Carpenter). Si cela reste Halloween 12, c’est aussi le troisième volet de la saga si l’on exclu les films qui ont été fait après celui de John Carpenter. Ce dernier est d’ailleurs présent ici, notamment pour composer la musique, ce qui créé une ambiance qui nous rappelle forcément le film original. Pour autant Michael Myers a beau être un nom du cinéma d’horreur et surtout dans l’une des franchises à la longévité étonnante, ce Halloween Kills échoue sur pas mal de points. Disons que le début dans des flashbacks en 1976 fonctionne très bien et puis une fois revenu en 2018 le film tourne en rond et n’arrive pas à renouveler l’hommage que David Gordon Green avait pu voir dans son précédent film. Il y a énormément de belles idées de mise en scène et une vraie nostalgie qui s’installe mais Halloween Kills n’est pas vraiment le film que j’attendais non plus.
Laurie Strode, sa fille Karen et sa petite fille Allyson viennent d’abandonner le monstre au célèbre masque, enfermé dans le sous-sol de la maison dévorée par les flammes. Grièvement blessée, Laurie est transportée en urgence à l’Hôpital, avec la certitude qu’elle vient enfin de se débarrasser de celui qui la harcèle depuis toujours. Mais Michael Myers parvient à s’extirper du piège où Laurie l’avait enfermé et son bain de sang rituel recommence. Surmontant sa douleur pour se préparer à l’affronter encore une fois, elle va inspirer la ville entière qui décide de l’imiter et de se soulever pour exterminer ce fléau indestructible.
Durant plus d’une heure et demie, Halloween Kills expédie son récit en mélangeant un peu le traumatisme que Myers a créé dans cette petite ville des Etats-Unis et les meurtres sanglants de notre tueur en série. Halloween Kills est un hybride, un mélange entre le pur produit Blumhouse qui aime assumer le surnaturel dans l’horreur et quelque chose d’assez proche de l’univers de Carpenter lorsque ce dernier a créé Halloween. Le film échoue à suivre le schéma du précédent et tombe bien souvent dans la caricature. Ce n’est pas la première fois que la franchise tourne à la caricature et certains personnages sont dans des excès qui ne sont pas vraiment à la hauteur des attentes. Notamment Laurie qui ne sert strictement à rien dans le film ou encore sa fille Karen qui n’apporte rien. Halloween Kills manque aussi de meurtres gores. C’est souvent dans le noir et pas vraiment brutal comme on a pu le voir précédemment.
J’ai pourtant apprécié la façon dont le film gère le traumatisme des habitants et comment ils cherchent à se venger. La scène de lapidation finale est un grand moment, comme une sorte de libération des pulsions les plus terrifiantes. A certains moments, Halloween Kills tombe dans le Orange Mécanique (et Anthony Michael Hall est ridicule avec sa batte de baseball). Bien qu’il y ait de bons moments dans ce film, il sert surtout à passer les plats entre le précédent et le prochain « Halloween Ends ». On se retrouve avec un film au ventre mou qui casse complètement le délire de départ. Car tout commence très bien et puis le film patine. Il n’y a pas l’âme du précédent, des belles scènes bien mise en scènes mais gâchées par ce fourre tout qui manque de cohérence.
Note : 4.5/10. En bref, suite décevante qui tombe dans la caricature. C’est sympa par moment et ensuite ça patine complètement.
Sorti le 20 octobre 2021 au cinéma