Simple « effet rattrapage » après une année 2020 désastreuse pour la plupart des TPE en raison de la pandémie de Covid-19 ou signe annonciateur d’une reprise post-crise plus durable ? Difficile de faire des pronostics à ce stade. Néanmoins, force est de constater qu’une véritable relance semble se dessiner depuis le premier trimestre 2021. Ainsi, selon l’INSEE, le volume des ventes dépasserait son niveau du premier trimestre 2019 dans tous les secteurs commerciaux, en particulier dans le commerce de détail alimentaire (+ 7 %).
Par ailleurs, en mai 2021, toujours selon la même source, le climat des affaires s’améliore très nettement dans le commerce de détail et dans le commerce et la réparation d'automobiles. Le solde d'opinion des chefs d’entreprise sur les perspectives d'activité repasse, pour la première fois depuis février 2020, au-dessus de sa moyenne de longue période. Un indicateur significatif qui traduit notamment la capacité des entrepreneurs à se projeter dans l’avenir.
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Pour surmonter le choc économique de la pandémie, les TPE ont bénéficié du dispositif national d’aide et notamment du Fonds de solidarité pour la plupart d’entre elles (notamment les plus petites, de 0 à 5 salariés). Pendant le premier confinement, selon l’étude annuelle de l’INSEE, 60 % des sociétés commerciales de 10 salariés ou plus (5 ou plus dans le commerce de détail) ont déclaré avoir utilisé le dispositif d’activité partielle. Mais aussi les délais de paiement des échéances sociales (47 %) et les prêts garantis par l’État (36 %). En 2020, l’emploi salarié du commerce fléchit de 1,0 % avec la crise sanitaire révèle la même enquête du statisticien public. Le secteur perd 32 200 emplois salariés après en avoir gagné 40 800 en 2019. Dans le commerce de détail, les effectifs se replient de 1,0 % en 2020. Ils progressent en revanche dans le commerce alimentaire (+ 1,4 %) et la vente à distance (+ 11,8 %), mais chutent dans le commerce non alimentaire en magasin (-3,5 %) et se maintiennent dans le commerce et la réparation d’automobiles (- 0,3 %).
« N’oublions pas que cette pandémie a aussi été une chance pour les détaillants puisque les clients ont fui la grande distribution, redécouvert leurs commerces de proximité, se sont tournés vers les producteurs indépendants, les circuits courts… La formule est peut-être un brin provocatrice mais je vous le dis : le Covid-19 a reboosté le commerce de proximité indépendant ! » précise Francis Palombi, le président de Confédération des commerçants de France.
