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Critique Ciné : Villa Caprice (2021)

Publié le 28 octobre 2021 par Delromainzika @cabreakingnews

Villa Caprice // De Bernard Stora. Avec Niels Arestrup, Patrick Bruel et Irène Jacob.

Au premier abord, Villa Caprice n’a pas vraiment tout pour séduire. D’un nom vieillot à une affiche pas vraiment travaillée, on se demande ce que ce thriller psycho-judiciaire pourrait bien offrir. Finalement, Villa Caprice est bien plus subtile qu’il ne le laisse imaginer. C’est avant tout un film qui laisse deux acteurs naviguer au gré des évènements et des embuches qui se mettent sur leur chemin. Bernard Stora a beau manquer d’envergure, son casting permet en grande partie de sortir le film de ses propres carcans. Niels Arestrup et Patrick Bruel forment un duo étonnant, à l’aise l’un avec l’autre et chacun dans son rôle. Chacun essaye de prendre le dessus sur l’autre dans un jeu de joutes verbales plus inspirées qu’il n’y parait. C’est d’ailleurs dans les dialogues et le scénario plein de surprises que Villa Caprice parvient à sortir du lot. Cela permet d’oublier parfois l’académisme barbant de la mise en scène. On se retrouve avant tout dans un film au rythme plan-plan, parfois même lancinant mais cette relation est séduisante par sa richesse et sa complexité.

Avocat célèbre, Luc Germon pense atteindre la consécration lorsque Gilles Fontaine, l'un des patrons les plus puissants de France, lui demande de prendre sa défense. L’homme d’affaires est soupçonné d'avoir acquis dans des conditions douteuses une magnifique propriété sur la Côte d'Azur, la Villa Caprice. Humilié et furieux de s'être laissé piéger, Fontaine compte sur l'habileté de Germon pour le tirer de ce mauvais pas. Mais une étrange relation de pouvoir s'installe bientôt entre les deux hommes, en principe alliés. Qui prendra l'avantage ?

Villa Caprice a donc des ingrédients qui fonctionnent bien et d’autres qui ronronnent un peu trop. L’intrigue qui rassemble les deux hommes a beau être sympathique sur le papier, elle reste assez sommaire pour réellement surprendre. C’est donc en grande partie sur son casting que Bernard Stora se repose afin de créer son film. Cela ressemble par moment à un exercice réussi de théâtre au cinéma et à d’autres à quelque chose de moins convaincant. Villa Caprice a tout de même un atout important : celui de montrer ce que l’argent peut offrir aux plus riches face à la justice. C’est une sorte de méditation sur le pouvoir et ce qu’il peut apporter de bon ou de mauvais en chacun de nous. Je reste donc en partie sur ma faim même si Villa Caprice a énormément de choses à apprécier. Dommage que la mise en scène soit aussi plate qu’un film de seconde zone car cela ne permet pas vraiment de s’attacher à l’environnement présent à l’écran. Même la Côte d’Azur n’est pas suffisamment bien mise en valeur par la mise en scène. C’est bien trop plat et terne.

Note : 5/10. En bref, en dehors de son duo d’acteurs formidables et quelques dialogues inspirés, Villa Caprice s’avère être assez pauvre en mise en scène.

Sorti le 2 juin 2021 au cinéma - Disponible en VOD


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