Vous vous souvenez sans doute de Kidjahna Waccus, cette jeune plasticienne au parcours atypique. Pour rompre avec le rythme imposé par la société, entre son diplôme national d’arts plastiques en 2011 et son diplôme national d’expression plastique en 2019, cette ancienne étudiante du Campus Caribéen des arts de Martinique a voyagé pendant sept ans en Allemagne, Espagne, Maroc, en quête de nouvelles rencontres humaines et de techniques plastiques inconnues. Après son diplôme suivi d’une résidence à la Station culturelle à Fort – de – France et une exposition à La Coursive en 2020, interrompue par le premier confinement, la voilà de nouveau sur les routes, toujours guidée par le principe de sérendipité. Avec une escale aux Ateliers Médicis en Ile de France et dans les Pyrénées.

Les Ateliers Médicis s’attachent à faire émerger des voix artistiques nouvelles, diverses et à accompagner des artistes aux langages singuliers et contemporains. Ils accueillent en résidence des artistes de toutes les disciplines et soutiennent la création d’œuvres pensées en lien avec les territoires. Ils favorisent ou organisent la rencontre entre les artistes et les habitants.
« Auscultation aléatoire se présente comme un laboratoire de recherche dans lequel l’art et la vie sont intimement liés. Cette résidence est l’opportunité d’enrichir mon parcours d’artiste nomade et de poursuivre mon travail artistique à travers une pratique polymorphe et transversale. » explique Kidjahna


« Mon atelier est la Terre. Me confronter au monde, aux autres, me permet de m’interroger, d’apprendre et de comprendre. En considérant que l’art fait partie de la vie, je tente d’avoir une lecture poétique du quotidien. » poursuit–elle.
Elle travaille essentiellement les matières naturelles même si elle affirme :
« J’exploite tous les matériaux que je croise, j’explore toutes les techniques que je découvre. Le savoir-faire, l’exercice de la main ont une place importante. Je navigue entre les arts visuels, la musique, la poésie et le design. Je tente de gommer les frontières entre art et design, art et artisanat. »

Cette résidence lui a permis de prolonger ses recherches sur l’habitat nomade amorcées à Fort- de – France. Un nouveau module a donc été produit aux Ateliers Médicis. Est–ce la déclinaison de ce concept de cocon, de coquille, d’abri déjà perceptible dans les sculptures vivantes ?

Kidjahna poursuit sa quête en errant comme le dit André Breton à la rencontre de tout, en quête de l’inattendu poétique.
L’Oeil du lézard 2020
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