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The Premise (Saison 1, 5 épisodes) : raconter la société est un métier compliqué

Publié le 10 novembre 2021 par Delromainzika @cabreakingnews

B.J. Novak avait probablement une bonne idée quand il a créé The Premise mais le résultat c’est une déception sur déceptions. Cinq épisodes, cinq histoires mais à chaque fois c’est le casting qui tente tant bien que mal de sauver le récit de la chute libre. Mais The Premise souffre du problème de nombreuses séries au format anthologie : il y a quelque chose d’inconsistant dans le ton, la qualité et les thématiques qui sont abordées. Pour autant, il y a parfois un épisode qui est bon et qui permet de sauver la mise à tout ça. Et malheureusement non. The Premise est un pet sur une toile cirée, rien ne fonctionne et tout part à chaque fois à vau l’eau. La série dans chaque épisode ne sait jamais ce qu’elle veut être. Cette façon que B.J Novak a de raconté ses histoires aurait pu fonctionner et créer quelque chose de différent mais cette collection d’histoires sur la morale tout en ajoutant des problèmes de notre époque ne fonctionne jamais. Cela veut être drôle et moins drôle, plus sérieux et engagé à certains moments sans parvenir à l’être complètement.

Le mélange d’épisodes comiques, d’autres plus dramatiques, donne l’impression de voir un bordel qui n’a jamais été organisé. The Premise est confuse lorsque l’on enchaîne les épisodes et même épuisante. Une fois ces cinq épisodes terminés, je me suis demandé le but qu’il y avait derrière. A la base, toute série sous le format anthologie doit avoir une sorte de fil conducteur, quelque chose qui permet de relier la base même du concept. The Premise n’en a pas. Le titre de l’épisode est même un peu narcissique dans le sens où la série n’a pas de point de départ. Les sujets que The Premise tente d’aborder sont pourtant tous intéressants : la corruption, le droit au port d’armes, la fascination, l’ouverture au monde, le harcèlement sur Internet, etc. A certains moments, des épisodes ont des éclats de génie. On peut alors espérer que The Premise va enfin devenir intéressante mais une fois passé la petite illusion, on revient à quelque chose de mauvais et sans intérêt.

Dans ces cinq épisodes il y en a deux qui sont plus comiques que les autres : « Social Justice Sex Tape » et « The Ballad of Jesse Wheeler ». B.J. Novak a bossé sur The Office donc on peut se dire qu’avec des épisodes comiques on va sortir la série de la mouise dans laquelle elle s’enfonce. Mais non, ce sont même les pires épisodes de a série. C’est pas drôle pour un sou et en plus de ça la morale et le sujet développé ne fonctionnent jamais. Les exercices de genre que The Premise tente fonctionnent bien plus dans « Moment of Silence » ou « Butt Plug ». Il y a un peu plus de suspense et donc un intérêt à regarder le récit se dévoiler au fil des épisodes. « The Commenter », le dernier épisode que je n’ai pas cité est un hybride qui cherche à mélanger toute la sauce sans être totalement convaincu de ce qu’il fait pour autant.

Ainsi, The Premise est une perte de temps. En cinq épisodes B.J Novak m’a donné envie d’une chose : ne plus jamais regarder ce qu’il peut créer avec un oeil curieux. J’ai peur de voir d’autres épisodes de The Premise naître tant la qualité n’est jamais au rendez-vous ici. Pourtant le casting est souvent intéressant et à chaque épisode ce sont même les membres du casting qui tentent de sortir l’épisode de l’eau. Le fait que B.J. Novak ait été scénariste, producteur et acteur dans The Office rend l’échec de The Premise encore plus difficile à avaler. C’est frustrant à souhait de se dire qu’une personne talentueuse n’a pas réussi à créer quelque chose d’aussi bon.

Note : 3/10. En bref, un échec sur toute la ligne.

Prochainement en France


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