Marina et Frédérique nous souhaitent la bienvenue et aussitôt, nous préviennent : Dorine est là, avec nous. Est-ce qu'on voit une objection au fait d'être pris en photo ?
Personne ne moufte... On ne refuse pas le privilège d'être traités en vihaïpizzzz ! Surtout pour la modique somme de 3 euros.
Bon, faut dire que ça commence un peu mal : pour des vihaïpiz, c'est un peu rude de devoir visionner un DVD debout dans le hall, où il fait encore un peu chaud tout de même.Il s'agit la vidéo réalisée pour les portes ouvertes (donc, je l'avais déjà vue) où l'architecte développe avec emphase sa stratégie d'insonorisation et d'esthétique poussée, quoique parfois discutée.
Heureusement, le pensum ne dure que 10 minutes, et puis il n'y pas de grabataires dans le groupe où nous sommes... parfaitement représentatif de la population berrichonne, même sur un éventail restreint de 20 personnes, il compte :
- une quinzaine d'adultes entre 35 et 70 ans (à vue de nez, hein, je compte large) bon pied bon oeil, en vacances ou à la retraite,- deux personnes dans la tranche jeunes adultes (disons de 20 à 30 ans),
- un ado et un enfant de 10 ans.
Et c'est tout.
Vous l'aurez compris, nous sommes là pour visiter le Tarmac, notre salle de spectac' à nous, berrichons... C'est Marina, de l'Office du Tourisme, qui nous a accueillis d'un sourire radieux, recueillant l'obole des personnes au préalable inscrites. Moi, j'ai été invitée par l'Office du Tourisme himself, mais je le dis pas trop fort pour ne pas faire de jaloux (merci merci, l'Office du Tourisme de Châteauroux)... bon, je crois que ça ira comme ça.
Glissant gracieusement sur ses compensées vernies orange, Frédérique, qui est depuis un mois la nouvelle "chargée de développement du Tarmac" (c'est-à-dire qu'elle a pour mission de remplir de spectacles tous formidablement alléchants et de spectateurs formidablement alléchés ce grand bazar tout plat... well, good luck...) Frédérique, donc, disais-je nous ouvre grand les portes de son nouvel empire.
Tadam !
Ebahie, elle constate que les visiteurs se précipitent sans plus attendre sur les sièges des premiers rangs. Là, elle est médusée. Ben oui, quand même, on vient de passer 20 minutes à piétiner comme des ruminants dans une chaleur moite, alors, on repose nos varices, flûte. Et faut reconnaître que, bien qu'en plastique sans le moindre molleton, les sièges sont accueillants à nos petits popotins.Nous recevons, ravis, une magnifique plaquette descriptive de la salle, au cas où nous voudrions y organiser nos noces d'étain ou la barmitsva du p'tit. Seulement 1000 euros la soirée en petite jauge, ça vaut le coup de se lâcher ! Puis nous nous préparons à être dûement informés sur notre nouveau fleuron du spectacle.
...
Et c'est là qu'arrive le VRAI drame - car jusqu'ici, nos souffrances n'ont été que roupie de sansonnet par rapport à ce que va endurer Frédérique... en effet, étourdiement, et comme pour se rassurer, elle a eu l'idée, pour introduire son propos, de poser une question en préambule :
- Bien sûr, certains d'entre vous sont déjà venus assister à un spectacle dans cette salle !
Ce qui n'est pas une question d'ailleurs. Mais ç'aurait dû.
Parce qu'une seule petite main se lève. Celle du seul enfant de l'auditoire...
Il était venu voir Christophe Maé.
Tous les adultes font le gros dos sous le regard une nouvelle fois halluciné de Frédérique, sciée. Ben ma foi, y'a du boulot...(à suivre)