Critiques Séries : Blade Runner: Black Lotus. Saison 1. Episodes 1 et 2.

Blade Runner: Black Lotus // Saison 1. Episodes 1 et 2. City of Angels (Part 1 & 2).

Le grand fan de Blade Runner que je suis ne pouvais pas passer à côté de cette série animée mais une fois ces deux premiers épisodes vus j’aurais préféré ne pas la voir. Blade Runner: Black Lotus était une opportunité de développer cet univers riche mais malheureusement cette opportunité ne tient jamais ses promesses. On passe d’une aventure visuelle fascinante à une série d’animation aux personnages digne des jeux vidéos des années 2001. Les personnages et la façon dont ils bougent donnent l’impression de voir des SIMS et je dois avouer que cela m’a vraiment perturbé du début à la fin. Ce qui est paradoxal là dedans c’est que les objets sont bien plus jolis et bien animés quand le plus important (les personnages) ne le sont pas. Je me demande si Blade Runner: Black Lotus n’a pas simplement manqué de budget pour que l’on se retrouve avec un résultat aussi désuet et raté. Visuellement ce n’est pas l’ambition que j’aurais eu envie d’attendre d’une série Blade Runner…

Los Angeles, 2032. Une jeune femme se réveille sans aucun souvenir, si ce n’est posséder des compétences à se battre et à tuer. Ses seuls indices sont un appareil de données verrouillé et un tatouage de lotus noir qu’elle a sur la peau.

Mais le visuel n’est pas le seul problème de Blade Runner: Black Lotus. D’un point de vue narratif c’est là aussi assez médiocre, voire creux. On enchaîne les scènes de combat sans que cela n’ait vraiment de but narratif. Le premier épisode notamment qui est sensé nous attacher à notre héroïne et ses souvenirs effacés a du mal à créer un univers riche. On se contente donc de voir la jeune femme errer, manger, se battre et puis rien. Je n’avais pas de grandes attentes vis-à-vis de Blade Runner: Black Lotus mais je m’attendais tout de même à ce que la série sache reproduire cet univers cyber punk que Denis Villeneuve avait réussi à refaire à sa sauce dans Blade Runner: 2049. Là où Blade Runner: Black Lotus est réussie c’est d’un point de vue de sa bande son et peut-être la scène finale de combat dans le premier épisode.

Parmi les séries animées de ces derniers temps, Blade Runner: Black Lotus fait vraiment datée. On est loin de ce que peut être Arcane (Netflix) sorti récemment par exemple. Cette dernière est une vraie série animée artistique alors que Blade Runner: Black Lotus se contente de porter le nom d’une franchise fascinante en ne parvenant pas à en faire quoi que ce soit. Le ton n’a rien à voir avec les films et ce malgré des références aux deux films qui sont posées ici et là afin de tenter de séduire des fans. En dehors d’éléments de ce genre là, Blade Runner: Black Lotus n’a rien de Blade Runner et est plus de ça n’a rien à offrir si ce n’est de l’animation bas de gamme pour une franchise magnifique à l’écran. Quel gâchis !

Note : 2/10. En bref, en dehors de références et d’une bande son réussie, Blade Runner: Black Lotus est un échec visuel et narratif qui n’a de nom Blade Runner que le nom de la série.

Disponible sur Adult Swim en US+24