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Trophée des Champions: Lyon déchu

Publié le 02 août 2008 par Marbor

Le premier match officel de la saison opposait Lyon a Bordeaux, le champion de France face au vice-champion de France, dans le cadre du Trophee des Champions (match opposant normalement le champion de France au vainqueur de la Coupe de France, mais Lyon a fait le double en 2008). Bordeaux avait des certitudes avant cette rencontre. Finissant en trombe la saison 2007-2008, et avec un bon recrutement (Gourcuff et Gouffran), les Girondins etaient assures de fournir une prestation honorable. Lyon etait lui en plein doute. Apres un recrutement a demi- teinte, et une saison passee tres mitigee ou les rivalites internes avaient eclos au sein du groupe, le septuple champion de France arrivait sans grand repere.

Une premiere mi-temps resolument bleue.

Les premieres occasions tarderent a venir. Il fallut attendre la 18eme minute pour voir une action dangereuse. Ce fut Chamakh, qui, lance a pleine vitesse apres son grand-pont sur Cris, vint tenter de deborder Lloris. Le tout nouveau portier lyonnais se coucha et eflleura la cuir des doigts. Chamakh le percuta et s'effondra. L'arbitre, Bertrand Layec, fit signe de jouer, bien qu'il eut l'occasion de siffler penalty. Sur le corner consecutif a l'action, Wendel envoya une balle flottante dans la surface. Ce fut Henrique qui la reprit dans une position peu catholique, mais ce ballon s'eleva pour venir percuter la barre transversale. Lloris etait sur la trajectoire, mais cela ne suffisait pas a rassurer les dirigeants Lyonnais. N'arrivant pas a sortir la tete de l'eau, les Rhodaniens s'appuyerent sur le nouveau duo Pjanic-Benzema. L'occasion suivante etait encore pour les Bordelais. Gouffran, bien positionne dans la surface, arma une frappe a ras de terre, qui, evitant tous les obstacles, atterrit dans les bras de Lloris parfaitement place. Les occasions girondines se suivaient, sans jamais parvenir a inquieter le tres en vue gardien lyonnais. Pas une frappe cote Lyonnais, alors que l'on se dirigeait vers la fin de premiere periode. une nouvelle vague d'attaque des joueurs de Laurent Blanc deferla sur les cages olympiennes. Fernando puis Chamakh bombarderent le jeune niois de leurs tirs, mais Lloris captait tout parfaitement. Surement le sauveur lyonnais jusque la. Ce furent les deux dernieres actions de la premiere mi-temps. Les joueurs retournerent aux vestiaires, regrettant leurs echecs a repetitions pour certains, leurs sterilite offensive pour d'autres.

Une seconde mi-temps de reprise.

Le retour sur le terrain se fit d'un pas plus lourd pour les 22 acteurs, sans aucun changement. Ce match n'est pas si prestigieux, il n'apporte pas gloire au vainqueur, mais la, a sentait le reglement de compte, l'avertissement pour les Lyonnais. Le jeu diminua de rythme, le cuir tournait d'avantage chez les defenseurs. Mais la encore, on sentait la domination Bordelaise. Chamakh, omnipresent, tenta sa chance a nouveau, mais pour, comme toujours, tomber sur un mur nomme Hugo Lloris. La premiere occasion lyonnaise intervint a la 57eme minute quand Bodmer, servi d'une balle en hauteur bien ajustee au dessus de la defense girondine, trompa Rame. Mais l'ancien Lillois etait nettement en position de hors-jeu, ainsi que deux autres Lyonnais. Neanmoins, les marines et blancs continuaient leur assaut des cages adverses. On sent dans cette equipe une grande cohesion, et une serenite a toute epreuve. Benzema avait beau tenter des actions individuelles, la defense des vices-champions de France resistait parfaitement ou, dans le pire des cas, ne lui permettait pas de se mettre dans de bonnes positions. La valse de changements commenait, on apportait du sang neuf a ces equipes emoussees par une premiere mi-temps d'enfer. Le match se durcit, les fautes s'accumulerent en cette fin de rencontre. Baros eut bien une grosse occasion: une tete au second poteau alors que Rame etait depasse, mais sa balle ne rentra pas dans les cages. L'arbitre siffla la fin de la rencontre, et la seance de penaltys pouvait commencer (l n'y a pas de prolongations). C'etait tout d'abord Cavenaghi qui se presentait face a l'irreprochable portier lyonnais. Mais encore une fois, le ballon fut repousse. Benzema, puis Bodmer et Kallstrom reussirent le leur, tandis que Fernando et Wendel reussaient egalement le leur. Mais la, Bellion vit sa balle repoussee, alors qu'il l'avait magnifiquement propulse au ras du poteau droit. Le break etait fait, les Lyonnais pouvaient se diriger tranquillement vers leur 7eme succes de suite dans la competition. Mais Govou vit sa balle bien stoppee par Rame. Gourcuff, lui, ne trembla pas. Grosso avait neanmoins encore l'occasion de donner le titre a son equipe. Rame s'elanca a gauche des cages, comme pour stoper le penalty qui offrait la victoire aux Italiens en finale de Coupe du Monde. Grosso avait lui choisi une autre option: la balle en hauteur. Mais comme souvent, ces balles sont justement trop hautes... et finalement, hors cadre. Alors que le match etait plie, les Lyonnais ont laisse passer leur chance. Au final, c'est Bordeaux qui s'impose apres le penalty rate de Cris, dans ce qui est desormais un derby.

Un avant gout de la suprematie a venir de Bordeaux et une confirmation du declin de Lyon? Peut-etre pas, mais qui sait?


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