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OBÉSITÉ et LONGÉVITÉ : Des bénéfices de brèves interventions de restriction

Publié le 23 novembre 2021 par Santelog @santelog
L'interruption d’un régime riche par de courtes périodes de restriction calorique. Des souris habituées à un régime riche, interrompu et remplacé par un régime de restriction permet de vivre plus longtemps et en meilleure santé cardiaque (Visuel Fotolia 198305485).L'interruption d’un régime riche par de courtes périodes de restriction calorique. Des souris habituées à un régime riche, interrompu et remplacé par un régime de restriction permet de vivre plus longtemps et en meilleure santé cardiaque (Visuel Fotolia 198305485).

Cette équipe de l’Université de Californie du Sud apporte pour la première fois les preuves des bénéfices de l’interruption d’un régime riche par de courtes périodes de restriction calorique. Des souris habituées à un régime riche, interrompu et remplacé par un régime de restriction, vivent ainsi plus longtemps et en meilleure santé cardiaque. Alors que de nombreux régimes ont été étudiés dans la prévention de l'obésité et des maladies cardiaques, cette étude, publiée dans la revue Nature Metabolism montre pour la première fois, les avantages de cycles courts et périodiques de jeûne sur la santé et la longévité.

Le concept est donc de créer des ruptures dans un régime de type occidental par de courtes séquences de régime hypocalorique qui imite le jeûne. Dans cette étude, menée chez la souris, ce sont des cycles réguliers de 5 jours d’un régime imitant le jeûne, qui parviennent à contrecarrer les effets néfastes de leur régime alimentaire habituel riche en graisses et en calories.

Traiter la suralimentation par de courtes périodes de jeûne ?

Ces courtes périodes de jeûne sont donc présentées telles une thérapie, qui « incite » le corps à jeûner et rétablit à leur juste niveau, des marqueurs de santé tels que le cholestérol, la tension artérielle et à terme le poids corporel.

L’expérience est menée chez la souris soumise à un régime riche en calories et en graisses (avec 60% des calories provenant des graisses). Les souris prennent du poids et deviennent obèses. Un deuxième groupe de souris est soumis au même régime alimentaire pendant environ 4 semaines, suivi d’une période de 5 jours durant laquelle elles sont mises sous restriction calorique puis, durant 2 jours reçoivent un régime alimentaire sain et normal.

  • Ces brèves interventions de restriction s’avèrent suffisantes à rétablir des niveaux normaux de cholestérol, de tension artérielle et un poids de santé ;
  • ces courtes périodes de restriction sont associées à une longévité associée à une alimentation saine et équilibrée.

Et chez l'Homme ? L'obésité causée par un régime riche en graisses et en calories est un facteur de risque majeur de syndrome métabolique, de diabète et de maladies cardiovasculaires. De telles interventions épisodiques de restriction alimentaire, mimant le jeûne pour le corps, pourraient, en interrompant le cercle vicieux, rendre le cœur plus résistant et permettre une longévité plus élevée. La restriction calorique épisodique pourrait permettre sous certaines conditions et sous surveillance médicale, la réduction de l'accumulation de graisse viscérale et sous-cutanée, le tout sans entraîner de perte de masse corporelle maigre. Enfin, ces périodes de restriction pourraient aussi, via l’expression de certains gènes, reprogrammer les cellules graisseuses de manière favorable contre le développement de l’obésité.

Il n’est cependant pas question d’alterner un régime riche et de courtes périodes de restriction caloriques, sans conseils et sans surveillance d’un professionnel de santé. Cependant, bien suivie, ce type de stratégie nutritionnelle pourrait apporter des avantages à certains patients non disposés ou incapables de contrôler leur alimentation au quotidien.

D’une manière plus générale, concluent les chercheurs, les régimes les plus efficaces pour prévenir ou atténuer l'obésité chez l'Homme, nécessitent des changements radicaux et quotidiens dans les habitudes alimentaires et une grande observance à long terme.

Sur ce point du long terme, cette étude apporte un résultat remarquable : « Même après que les souris du groupe expérimental soient revenues à leur régime riche en graisses et en calories, l'amélioration de la dégradation des graisses dans leur corps s'est poursuivie pendant une période assez longue »…

Source: Nature Metabolism 14 October 2021 DOI: 10.1038/s42255-021-00469-6 Fasting-mimicking diet prevents high-fat diet effect on cardiometabolic risk and lifespan

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Équipe de rédaction SantélogNov 23, 2021Rédaction Santé log




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