Kamikaze // Saison 1. Episodes 3 et 4. Flight Mode / Happy White Day.
La vraie force de Kamikaze continue d’être la prestation de Marie Reuther sous les traits de Julie. Son personnage n’inspire pas forcément la plus grande sympathie mais la façon dont l’actrice incarne ces différentes versions du personnage scènes après scènes me fascine. Même dans certaines scènes elle donne l’impression d’être complètement schizophrène. Mais c’est une force pour la série car l’actrice sait s’y prendre et m’impressionne. Par moment elle est folle, d’autres fois dépressive, parfois froide, à d’autres moments elle cherche à survivre mais on ne sait jamais quoi attendre d’elle de scènes en scènes. C’est une vraie force dans cette série qui donne cette envie de poursuivre l’aventure. L’expérience traumatique qu’elle a vécu dans les deux premiers épisodes est une occasion de raconter le deuil.
De scènes en scènes on ne sait jamais ce qui nous attend et c’est ce qui rend Kamikaze si excitante. Le côté totalement imprévisible de l’héroïne et de la série la rend rapidement addictive. Si par moment dans les deux premiers épisodes la mise en scène pouvait être étrange, elle est bien plus intéressante dans ces deux épisodes. Il y a quelque chose dans le montage, dans le choix des images et du cadre qui rend la série très jolie à suivre. La série sait créer des scènes étonnantes. Dans l’épisode 3, la séquence imaginée par Julie de la mort de ses parents et son frère est impressionnante. C’est une sorte de descente aux enfers faite de façon psychédélique. Mais au delà du côté rêvé, c’est avant tout un véritable cauchemar. Comme dans l’épisode 4 lorsqu’elle raconte au champion olympique de ski coréen l’histoire de cette pierre qui a tué tout le monde. Kamikaze met le tout en scène en animation de pâte à modeler façon Frosty the Snowman permettant de mélanger les genres avec efficacité.
Ces deux scènes, qui cassent les codes que la série utilise le reste du temps, sont fascinantes. C’est violent et en même temps c’est une occasion de discuter autrement de ce qu’il y a dans la tête de l’héroïne. Cela rend aussi curieux de savoir le style que la série va utiliser dans le prochain épisode pour une séquence. Ces deux épisodes sont chargés en émotions contrairement aux deux précédents qui étaient teintés d’une certaine forme de colère et de choc pour l’héroïne. Cela permet de prolonger l’histoire et j’aurais d’ailleurs apprécié que l’on passe plus de temps sur la Julie dans le désert dont on ne sait pas grand chose. Je ne sais pas ce que l’on doit attendre de Kamikaze mais je suis plus que cireux de le découvrir.
Note : 7/10. En bref, Kamikaze continue d’être une série étonnante qui donne cette envie frénétique de revenir encore et encore.
Disponible sur HBO Max aux Etats-Unis. Prochainement en France