La décision de Renault illustre le laisser faire de l’attelage macroniens en matière de politique industrielle.
Voilà un sujet qui nous parle de la réalité du pays. Alors que les salariés de l’usine, qui fabrique des pièces détachées pour Renault à Decazeville (Aveyron) sont en lutte depuis des mois, Renault ne respecte pas ses engagements.
Y a-t-il besoin de pièces détachées automobiles en France ? La réponse est oui !
Renault a-t-il besoin de ces pièces pour construire ses véhicules ? La réponse est oui !
La firme a-t-elle les moyens de les payer ? La réponse est oui !
Va-t-elle le faire ? La réponse est non ! C’est insupportable !
Renault est détenue à 15% par l’Etat, et est gorgée d’aides publiques par temps de pandémie : 8 milliards d’aide à l’automobile dont 5 milliards à Renault.
Pourtant c’est à l’étranger que Renault va faire fabriquer les pièces détachées, en Pologne et en Roumanie. En clair, les milliards versés pour le plan de relance vont servir à licencier les salariés de SAM. C’est un crime contre la France, contre l’emploi industriel, contre notre patrimoine industriel, contre l’Occitanie toute entière.
Une multinationale qui baisse le rideau et un Etat actionnaire qui valide la casse, ce scénario sous le quinquennat Macron rappelle la même trahison sur les promesses de réindustrialisation faite à propos de l’aciérie Florange par François Hollande. Résultat en 13 ans, 100 000 emplois détruits dans cette filière industrielle.
Il n’y a donc aucune surprise, ils ont menti hier, ils mentent encore aujourd’hui.
Déjà en mars dernier, Fabien Roussel, député communiste du Nord, interpelait à l’Assemblée le gouvernement en pointant la contradiction qu’il y a à tenir un discours de défense de l’emploi en France, tout en laissant mourir la SAM.
Les salariés de la fonderie aveyronnaise n’acceptent pas l’abandon du constructeur et se mobilisent pour trouver un repreneur.
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