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The Hot Zone: Anthrax (Saison 2, 6 épisodes) : une histoire terrifiante racontée sans ambition

Publié le 03 décembre 2021 par Delromainzika @cabreakingnews

La première saison de The Hot Zone se concentrait sur Ebola et l’épidémie qui avait fait trembler le monde entier en 2019. National Geographic continue sa série d’anthologie avec une nouvelle histoire. Cette saison 2 raconte en six épisodes l’histoire des attaques à l’Anthrax qui ont eu lieu en 2001. Si The Hot Zone: Anthrax est intéressante pour le rappel historique, la série suit une mécanique assez procédurale qui s’empêche vraiment de sortir du cadre. L’histoire des lettres empoisonnées a tué cinq personnes et infecté de nombreuses autres. Malgré la tension que The Hot Zone: Anthrax veut mettre en scène, l’approche faite par la série n’est pas suffisamment intéressante et s’avère même assez terne. Tout se repose donc en grande partie sur les prestations réussies de Daniel Dae Kim (Hawaii Five 0) et Tony Goldwyn (Scandal).

L’histoire des attaques à l’Anthrax qui ont eu lieu en 2001 juste après le 11 septembre.

Après le 11 septembre, l’histoire de l’Anthrax n’a pas forcément été suffisamment discuté dans les médias. Cela reste un incident important mais The Hot Zone: Anthrax ne cherche malheureusement pas à nous en dire plus que tout ce que l’on avait pu apprendre. Le récit suit donc un schéma ultra linéaire et une fois la première moitié de la saison passée, je dois avouer que je me suis ennuyé par moment. Ce sont les yeux de l’agent du FBI Matthew Ryker (incarnée par Daniel Dae Kim) qui tentent de faire évoluer l’histoire mais non sans difficulté. The Hot Zone: Anthrax a du mal à rendre le tout réellement passionnant à cause de cette impression que tout a été écrit de façon très académique.

Les personnages ne sont pas suffisamment développés. Le pire restant Ryker qui n’a pas l’occasion de nous être présenté réellement en dehors de son enquête. The Hot Zone: Anthrax est certes inspirée de faits réels mais les scénaristes auraient pu nous attacher à cet enquêteur et racontant un peu plus sa vie personnelle. Mais Ryker apparaît ici un peu comme n’importe quel autre agent du FBI d’une série quelconque. Il a envie de trouver le coupable mais The Hot Zone: Anthrax ne fait rien pour nous communiquer sa passion. La seule chose que la série explore avec le personnage c’est le choc post-traumatique dont il a été victime suite à l’attaque terroriste du 11 septembre sur le Pentagone.

Et ce n’est pas la scène de Matthew dans la pelouse non loin du bâtiment reproduit en CGI dégueulasse qui aide réellement les choses. J’ai même trouvé cette séquence ridicule. The Hot Zone: Anthrax aurait très bien pu s’en passer. Daniel Dae Kim reste parfait sous les traits de son personnage mais ce n’est pas des éléments reproduits par effets spéciaux dignes d’une série de seconde zone qui aident réellement l’histoire. Au contraire, cela m’a sorti en partie du récit. Si l’on ne connait pas tout (comme cela fût mon cas), on apprend des choses dans cette affaire avec la série. Mais on passe de scènes en scènes avec l’énergie d’un escargot et le charisme d’un hérisson. La série cherche à créer une ambiance de tension permanente alors qu’elle ne soutient jamais réellement son histoire avec des éléments forts et remarquables.

The Hot Zone: Anthrax est donc une série qui a le mérite d’apprendre des choses aux gens qui comme moi ne connaissent pas tout de l’histoire mais qui ne font rien de plus que si j’avais pris le temps de lire un page Wikipédia. Le Dr Bruce Ivins est un suspect de longue date, microbiologiste de l’Institut des maladies infectieuses de l’armée américaine, et The Hot Zone: Anthrax parvient à nous plonger dans la psyché du personnage grâce à la prestation de Goldwyn. En dehors de ça, la série reste terne et n’offre rien de vraiment neuf. On ne voit pas non plus (ou presque) les effets de l’Anthrax sur les gens, ce qui ne permet pas de réellement voir la menace prendre place au coeur du récit.

Note : 4.5/10. En bref, un récit raconté comme une page Wikipédia. Reste Daniel Dae Kim et Tony Goldwyn qui tiennent les murs d’un récit linéaire et sans surprises.

The Hot Zone n’a pas encore été renouvelée pour une saison 3 à l’heure où j’écris ces lignes.


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