« La pénurie des médecins a été organisée » déclare Sébastien Jumel, député communiste de Seine Maritime. Il a défendu, jeudi 2 décembre, une proposition de loi pour améliore la couverture médicale dans les territoires.
Le constat est sans appel : 11,6% des françaises et français n’ont pas de médecins généralistes traitants, 6 millions d’entre eux sont à plus de trente minutes d’un service d’urgence. Le gouvernement a supprimé le numérus clausus en 2020, mais cela ne peut suffire. Les effets sont à plus de 10 ans, et surtout il faut veiller à ce que les médecins formés s’installent dans les endroits où on en a besoin0
Des mesures phares : A partir du moment où on lève le numéros clausus, il faut former des médecins non pas en fonction des moyens des facs de médecine mais en fonction des besoins de chaque région.
Il faut généraliser le contrat d’engagement de service public contre une bourse de 1 200 euros brut par mois pour financer les études, les médecins formés s’engagent ensuite à s’installer durant trois ans dans un désert médical.
Le projet de loi propose également le conventionnement sélectif : seuls les médecins qui s’installent dans les zones non denses seront aidés come c’est le cas pour les infirmiers ères et les kinésie-thérapeutes.
En fin l’Etat doit flécher prioritairement ses aides vers le soutien aux collectivités locales pour créer des centres de santé avec des médecins salariés.
Cette proposition de loi a le soutien de toute la gauche mais aussi d’une partie de la droite avec notamment l’UDI et Agir, mais les députés macronistes y sont violemment opposés, comme le lobby des médecins dans un réflexe corporatif.
Quelle que soit l’issue des débats, ouvert le 2 décembre, cette proposition de loi sera au cœur de la campagne législative.
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