Perdus dans l’Espace (Saison 3, 8 épisodes) : fin de partie pour la famille Robinson (series finale)

Perdus dans l’Espace est probablement l’un des plus beaux remake que l’on a pu voir sur le petit écran ces dernières années. La première saison était merveilleuse, la seconde trop attendue et beaucoup moins surprenante mais la saison 3 a réussi à corriger les défauts afin d’offrir une conclusion presque parfaite à la série. La famille Robinson a donc droit à ses adieux et l’on retrouve en huit épisodes tout ce qui a toujours fonctionné dans Perdus dans l’Espace (malgré quelques défauts inhérents à la saison 2). Si le cliffhanger de fin de la saison 2 laissait supposer pas mal de pistes, cette saison choisit de sauter dans le temps. Dès le début, cette ellipse temporelle est une bonne idée qui permet de rebattre les cartes intelligemment. Il faut dire que séparer les enfants des parents est finalement une très bonne idée qui donne une toute nouvelle dimension à la série. Les personnages ont beaucoup grandi et cela donne une toute nouvelle approche à la série, inédite et satisfaisante.

Si les enfants étaient par moment le défaut de Perdus dans l’Espace dans la saison 2, ils trouvent ici un schéma différent bien plus intéressant. A côté de ça, les parents se retrouvent dans un monde post-apocalyptique de space opera passionnant. Il y a du drame familial, fort à Perdus dans l’Espace, mais aussi des éléments dramatiques inhérents au récit de science fiction en lui-même. L’humanité qui se dégage de la saison 3 est tellement palpable qu’elle m’a rappelé à de nombreuses reprises ce qui fonctionnait dans la saison 1. En créant deux dynamiques différentes grâce à la séparation des personnages, la série offre une tension intéressante et différente. Cela permet de renouveler les intrigues et de donner à Perdus dans l’Espace quelque chose de plus pertinent.

Bien entendu, la série retrouve aussi ses défauts par moment notamment lorsque les parents et les enfants renouent le contact. J’ai eu l’impression que cela ait arrivé trop tôt dans la saison et ne nous a pas laissé suffisamment de temps pour profiter de ce que la série avait introduit au départ. Les nouveaux enjeux étaient plus intéressants que de retrouver aussi rapidement la dynamique précédente de la série. Cela ne veut pas dire que c’est totalement raté mais que c’est presque décevant de ne pas avoir laissé plus de temps à Perdus dans l’Espace pour le faire. Zack Estrin avait un arc de trois saisons pour Perdus dans l’Espace et je remercie Netflix de lui avoir donné la chance d’offrir une fin à sa série. Plutôt que de surjouer les choses, Perdus dans l’Espace préfère donc se concentrer sur compléter l’histoire qui a débuté en 2018.

Tous les Robinson apporte quelque chose à Perdus dans l’Espace plutôt que de faire travailler les méninges de chacun autour de tous les problèmes exposés. Chacun a une place et la série donne donc à chaque personnage l’occasion de briller de sa propre façon. C’est une vraie force aidée par un toujours aussi solide casting. La dynamique familiale des Robinson ne s’engorge pas d’intrigues pour créer un reflet de ce que notre société est aujourd’hui. Je n’ai rien contre les commentaires sociaux mais je dois avouer que c’est par moment un peu trop redondant. Ce que l’on a grâce à Perdus dans l’Espace est efficace car les mélodrames ici sont plus forts et plus riches. Il n’y a donc pas de critique de la génération, des « boomers », du « woke », de la « cancel culture », etc qui sont utilisés à toutes les sauces actuellement dans les séries.

Perdus dans l’Espace reste une série familiale, fidèle à ce que l’on a pu découvrir dans la série originale (dont je n’ai rien vu mais je suppose vu le point de vue très sobre sans insuffler au récit de multiples propos). Le vrai conflit de Perdus dans l’Espace reste donc celui de l’humanité contre la nature et c’est parfait. C’est même l’aspect le plus fascinant de Perdus dans l’Espace. La saison permet aux personnages de travailler tous ensemble autour d’un problème (ce qui a toujours été le plus intéressant dans la série). Perdus dans l’Espace semble donc ici avoir appris des erreurs du passé et corrigé bon nombre de défauts de la saison 2. Cela permet de se concentrer sur la conclusion de la série et de nous offrir un final réussi, bien au delà de mes attentes. Mon seul regret dans le commentaire écologique de Perdus dans l’Espace c’est que si la série ajoute de nombreux désastres climatiques pour montrer le déclin de notre planète, ce n’est jamais un conte qui cherche à tout faire pour sauver la Terre. Comme si l’on ne pouvait pas inverser la destruction de notre planète alors que cela aurait pu être une belle note d’espoir. Ce n’est qu’un petit défaut mais c’est réussi.

Note : 8/10. En bref, une fin de série réussie qui corrige les défauts de la saison précédente tout en offrant une conclusion magnifique.

Disponible sur Netflix