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Guilty Party (Saison 1, 10 épisodes) : méchoui pas très digeste

Publié le 09 décembre 2021 par Delromainzika @cabreakingnews

Depuis quelques semaines Paramount+ n’arrête pas de proposer du contenu inédit sur sa plateforme. L’ancienne CBS All Access nous propose avec Guilty Party une dramédie mettant en scène l’excellente Kate Beckinsale. Après dix épisodes, la seule chose qui me vient à l’esprit est le mot « frustrante ». L’histoire de Guilty Party est celle d’une journaliste déchue qui tente de se refaire une réputation grâce à l’histoire d’une jeune mère qui clame son innocence dans le meurtre de son mari. Guilty Party part d’une idée intéressante mais la série dans son intégralité est très étrange. Ce n’est pas qu’elle nous montre quelque chose d’étrange ou subversif (car elle est loin de tout ça) mais simplement que je n’ai pas compris le but après avoir vu l’intégralité de la saison. Il y a tellement d’ingrédients différents qui ne se marient pas vraiment ensemble, plein de personnages et d’intrigues qui n’arrivent pas à créer quelque chose de réellement fort tout au long de la saison.

Guilty Party m’a donné l’impression d’être une série expérimentale où les scénaristes tentent des trucs en espérant que cela fonctionne. Sauf que ce n’est pas du tout comme ça qu’il fallait la penser. Dans le registre dramédie policière j’ai adoré en cette fin d’année Only Murders in the Building (Hulu) et lorsque l’on passe après celle-ci, Guilty Party apparaît comme une série assez plate sans saveur. Ce n’est pas la faute à Kate Beckinsale qui vend le récit comme elle peut avec ce qu’elle a entre les mains mais rien ne tient vraiment ses promesses tout au long de la saison. Créée par Rebecca Addelman (Dead to Me), la série souffre donc d’un manque d’équilibre. Si l’idée que Beth soit une personne égoïste qui aime prendre des mauvaises décisions de façon délibérée, cela ressemble à une astuce narrative sans intérêt.

L’autre défaut de Guilty Party est que les scénaristes n’arrivent jamais à rendre la série réaliste. Pour le genre (ou les genres) qu’elle cherche à aborder elle aurait dû être plus réaliste et nous attacher ainsi plus facilement à son univers. Mais même le casting des personnages secondaires n’a pas de sens et ne fonctionne pas. On ne peut pas dire que Guilty Party ne raconte rien car elle est gorgée d’idées mais le fait qu’il n’y ait jamais de place pour celles-ci rend le tout sacrément médiocre. Voire très mauvais par moment car cela n’a aucun intérêt. Beaucoup de personnages ne sont pas suffisamment développés ce qui ne permet pas de cerner où la série veut en venir avec eux. On passe donc du coq à l’âne d’un épisode à l’autre, d’une scène à l’autre.

Dans un sens, Guilty Party c’est le mélange de ces bonbons que l’on n’aime pas au fond du paquet. Ils tentent de se faire aimer mais ils ne seront jamais ceux que l’on a envie de déguster en premier. J’étais intrigué au départ par la série et rapidement j’ai déchanté. L’héroïne est elle aussi un problème. Kate Beckinsale a beau faire de son mieux, son personnage n’est pas attachant. Disons que l’on se moque vraiment de ce qu’elle peut advenir. Elle pourrait mourir que cela ne changerait rien. Les personnages sont donc tous étranges et n’ont pas toujours de sens, rien n’est attachant et la saison s’achève en eau de boudin. Si seulement Guilty Party était assez mauvaise pour que l’on puisse en rire et passer un bon moment mais même ça les scénaristes ont ratés. Ce n’est pas assez mauvais pour être divertissant ni assez bon pour que cela donne envie d’en voir plus d’une saison. En somme, passez votre chemin il n’y a vraiment rien à voir ici.

Note : 3/10. En bref, un pot pourri d’ingrédients qui ne se marient jamais vraiment bien. Quelle galère !

Prochainement en France


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