Giuditta V.Mikneviciute-S.Kohlhepp © W.Hoesl.jpg
L'actionAu premier tableau, l’action se passe dans un port du Midi, où doit s'embarquer un groupe de la Légion étrangère. Un jeune capitaine, Octavio, est frappé par la beauté d'une gitane, Giuditta, que Manuele, un brave homme du pays, marchand de cages pour animaux a recueillie, et, épousée. Giuditta languit. Manuele est beaucoup plus âgé qu'elle et elle hait le métier de son mari : prendre la liberté des êtres vivants ! I.a liberté !... Octavio la lui offre et Giuditta suit le beau capitaine. Le deuxième tableau nous transporte en Afrique, dans la villa d'Octavio. Le couple est heureux, mais Octavio doit partir pour le bled, et au troisième tableau, dans un camp près de Saada, Giuditta le supplie de rester avec elle. L'officier songe un moment à déserter, mais finalement il rejoint ses camarades. Alors Giuditta part toute seule à la poursuite de son destin. Au quatrième tableau, nous la retrouvons dans un établissement de nuit de Tanger où elle est danseuse. Un riche Anglais. Lord Barrymoore, que de nombreuses aventures paraissent cependant avoir blasé, s’éprend d'elle au point que lorsqu'elle le quittera, il se suicidera. Dans cet établissement où il est venu pour noyer son chagrin. Octavio revoit la femme qu’il aime, mais la conduite de Giuditta ne fait qu’aviver sa douleur et, il la laisse partir sans lui adresser la parole. Au cinquième tableau, la gitane est devenue une grande vedette de music-hall. Nous la revoyons alors qu'elle va souper avec un duc dans un salon particulier. Octavio a quitté la légion. Il est devenu pianiste et c’est lui qui doit charmer les instants du couple. Une scène pathétique met en présence les deux anciens amants C'est sur cette scène que tombe le rideau.
La musiqueFranz Lehar a écrit une musique captivante, aux rythmes berceurs et aux mélodies séduisantes. On y trouve les valses viennoises que le maître autrichien a placées dans la bouche de son héros. Certains airs, comme "Freunde das Leben ist Lebenswert",chantés par Octavio, "Meine Lippen sie küssen so heiß" chanté par Giuditta., et le charmant duo "Komm, komm, wir wollen fort von hier!", chanté par Anita et Séraphin, un couple sympathique qui évolue constamment autour des personnages principaux, sont bien connus pour être souvent donnés lors de récitals. Et qu'en dit le metteur en scène ?
GIUDITTA de Franz Lehár est une oeuvre de théâtre musical merveilleusement fluctuante. Elle oscille entre les genres, entre l'opéra, l'opérette et le théâtre, entre le triste, le tragique, le comique et l'absurde, entre des scènes d'Europe du Sud et d'Afrique du Nord, entre le son d'un grand orchestre et les chansons populaires accompagnées au piano. Je me réjouis beaucoup de cette oscillation, et aussi de l'amplifier encore davantage par quelques contrastes musicaux inattendus. À cela s'ajouterait encore le fait que Giuditta revendique une conception de la vie dont je pense qu'il faudrait la répéter le plus souvent possible, pour savoir si et dans quelle mesure elle est vraie : "Mes amis, la vie vaut la peine d'être vécue !" Je pense qu'il vaudrait la peine de répéter cette phrase 20 fois. Au moins ! (Traduction des propos de Chirstoph Marthaler recueillis sur les Giuditta files du Bayerische Staatsoper)
Agenda
Les 18, 22, 27 et 31 décembre 2021 et les 2 et 6 janvier 2022.Jauge actuellement réduite / Accès contrôlé en raison de la pandémie. Voir le site du Bayerische Staatsoper.Diffusion internet en streaming le 26 janvier 2022 via le site de la STAATSOPER.TVDiffusion télévisée sur Arte concert le 27 février 2022.