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Interlude

Publié le 23 décembre 2021 par Alexcessif

 En attendant mercredi

Matrix et 3ème rappel (il ne s’agit pas de théâtre)

Dédicace au vieux con qui me ressemble: Depuis la retraite il nous semble que l’organisation des petites choses élémentaires de la vie quotidienne sont organisées par des brêles. Du temps où on bossait, boomer mon ami, le monde tournait mieux)

Interlude

22/12/2021 H : 15.50

A) 1 ère injection et rappel. Gymnase des Patriarches vaccinodrome 5 éme 

B) 2 ème rappel. Pharmacie around the corner de la rue d’Alesia 14ème 

A) Une organisation, des box, des chaises un questionnaire préambule, vérification de l’identité et empreinte de la carte vitale, attente post piqûre et remise du sésame avec restitution de la carte vitale

B) Joyeux bordel, à l’heure pile au rendez-vous, on me fait attendre. Pharmacie, parapharmacie, RV vaccins confondus. Je me signale, personne ne bouge. L’activité de la pharmacie est normale et il y a bien une personne dédiée au vaccin. Je le vois glander dans un coin. Il me gonfle avec une procédure à suivre qu’il est seul à connaitre, indiquée dans un sapin de noël à la con que j’ai confondu avec le calendrier de l’avent. Je suis le seul candidat. Le temps de mettre à jour son profil Face book il a vu dans mon regard ce que voit un automobiliste qui force le passage sur le périf : l’état de ma bagnole indique que je n’ai rien à perdre. Pas de contrôle de mon identité, la carte vitale disparait dans les mains d’une stagiaire, j’entre dans le local. Le préposé à la piquouse habillé en Père Noël me propose du Moderna parce que "il y a une molécule de mieux, blablabla". Il y a des paniers contenant des kits seringues/flacons rouges, d’autres avec des kits bleus, fraises Tagada VS Dragibus. Comme j’ai prévu d’aller voir Matrix juste après, j’ai pris la pilule rouge. Je ne me suis pas formalisé de ne pas être piqué par un mec en blouse blanche ni par le QR code qui m’a été remis aussitôt sans attendre un éventuel effet secondaire et je me suis dirigé vers le Gaumont-Parnasse

Interlude

22/12/2021 H : 17.00

Matrix du cinéma pour de vrai

Un deuil, une rupture, un abandon l’erreur serait de croire que l’on peut cesser de croire. On se doit de pas s’absenter de sa propre existence, rester présent parmi le gros des troupes, exécuter les affaires courantes. Croire à ce sentiment qu’il existe un être unique, comme l’on croit en l’élu et en son MAC, l’être suprême qui est passé dans ta vie et s’est cassé parce que son canasson était garé en double file. Croire au sublime, forcément sublime, il est quelque part dans la matrice et au bout de ton désespoir/foi tu l’accueilleras dans la tienne. L’informatique a une existence, la preuve? Nous sommes une ligne de code dans le programme! L’informatique fait voler les plus lourds que l’air et disparaitre le MH 370 quelque part dans la matrice sans laisser de traces. 

Comment si j’ai vu Matrix ? Oui, hier soir, et j’aime toujours autant cette philosophie de proximité sur le réel et le conscient dont le temps est la seule dimension entre deux castagnes où l’on se file des ramponneaux à s’envoyer à Garches sans casser ses lunettes. Entre grotesque des cascades et ridicule de la valeur accordée à la guimauve des sentiments, on trouvera la parabole sur les faux et les vrais souvenirs sur le divan du psy. Trinity s’appelle désormais Tiffany. Elle a un mari et trois enfants. Elle roule toujours en Ducat’. Elle a oublié Neo. Au début, on compte en jours, en mois puis en années et on tourne la page avec un petit pincement. Ce doit être le froid. Depuis combien de jours, depuis combien de nuit Titus ne vit Bérénice? Lui sauvera- t’elle encore la mise juste en l’embrassant au moment où il va lâcher l’affaire? L’analyste, ainsi nommé autant en psychothérapie qu’en informatique, gardera-t’il la main des frères/sœurs Wachowski dans la sienne ? Chez Thomas Anderson/Néo schizophrène traqué, fringué gothique comme l'abbé Pierre, il y a des longueurs et des langueurs, comme dans les sentiments, cela prouve bien que c’est réel. Et tu te cares bien profond le précepte vertueux de ne jamais forcer une situation dans le seul but d’obtenir le meilleur parce que le camp d’en face hésite entre fromage ou dessert, la rouge ou la bleue, rêve ou réalité.

A la sortie, il faisait un froid de gueux bien réel. Dieu me savonne, j’ai pris le Métro ligne 13 pour trois stations jusqu’à Plaisance. Grâce à mon dernier vaccin, le portique s’est ouvert sans que je ne présentasse le moindre ticket.

Interlude


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