Découvrez chaque jour l'actualité des échecs et 3 exercices tactiques avec les solutions sur des échiquiers dynamiques en bas de page
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En tournoi, il n'est pas rare que l'un des deux camps ait absolument besoin d'un résultat donné. Il peut s'agir d'un gain ou d'une nulle à la dernière ronde pour s'assurer de la première place, ou pour réussir une norme de maître ou de grand-maître.
Garry Kasparov, à gauche, note le coup joué par son adversaire Viktor Kortchnoi pendant la demi-finale du championnat du monde d'échecs à Londres en 1983 - Photo Rob Taggart/Associated Press
Naturellement, la tentation est grande de vouloir adapter son style de jeu au résultat désiré : jouant pour le gain, on choisira une variante particulièrement tranchante ; en quête de nulle, on adoptera une ouverture annulante généralement peu ambitieuse.
Mais en pratique, les retours de bâton sont fréquents. Le joueur risque de se retrouver dans les eaux peu familières et de mal traiter la position. Le fait de rechercher la nulle à tout prix peut amener à jouer trop passivement, allant parfois jusqu'à renoncer à ce qu'on sait être le meilleur coup pour quelque chose d'inférieur mais apparemment plus sûr. Le résultat peut s'avérer catastrophique, comme dans la partie que voici.
Stefano Tatai 0-1 Viktor Kortchnoi, Be'er Sheva (1978), Défense Française variante d'échange
Lorsque cette partie fut jouée, Stéphano Tatai était maître international, tandis que Viktor Kortchnoi était numéro deux mondial. L'Italien, qui pourtant avait les Blancs, avait décidé de jouer pour la nulle en annonçant clairement la couleur, d'emblée avec 6. De2+, un coup typique des chasseurs de nulles. Les Blancs espèrent davantage de simplifications après 6...De7, mais Kortchnoi ne l'entend pas de cette oreille, et la Dame blanche va s'avérer mal placée sur la colonne ouverte. Sur le coup 12...Dg3! Le réveil des blancs sera douloureux. La menace 13...Fh3 est difficile à parer.
Un véritable fiasco qui illustre parfaitement pourquoi il ne faut pas jouer pour la nulle.
Mon conseil : quelle que soit la partie et le résultat désiré, restez fidèle à votre style de jeu. Si vous avez besoin de la nulle, le meilleur moyen d'y parvenir est de jouer normalement, de prendre l'avantage, et de proposer nulle dans une position supérieure. De même quand vous jouez pour le gain, il est bien plus efficace de faire monter lentement la pression que de chercher à faire exploser l'adversaire deux fois plus vite, surtout si ce n'est pas dans vos habitudes.
L'intégralité de cet article est extrait de l'ouvrage intitulé 101 questions clés sur les échecs de Steve Giddins
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Résolvez 3 exercices d'échecs tirés de tournois internationaux pour progresser durablement en tactique. De difficulté progressive, mat en 2 coups en vert, mat en 3 coups en orange et mat en 4 coups en rouge, nous vous conseillons de vous concentrer pendant 5 minutes maximum sur chaque diagramme ci-dessous. Si vous ne trouvez pas une solution dans le temps maximum imparti, revenez sur cet exercice plus tard dans la journée. Enfin, comparer vos solutions avec celles qui sont données en fin d'article. Une manière efficace de progresser est de chercher par soi-même avant de découvrir la solution.
Les exercices et solutions du jour sont publiés le jour même
Échec et mat en 2 coups
Magnus Carlsen vs Helgi Gretarsson, Rethymnon, 2003
Les échecs aident à développer des compétences analytiques
A chaque partie, un joueur se retrouve face à des problèmes à résoudre et des défis à surmonter. Les échecs aident à anticiper, à ne pas se précipiter et à bien peser le pour et le contre de chaque décision. Comme dans la vie de tous les jours, où l'on essaie de prendre les meilleures décisions possibles pour obtenir des résultats positifs.
Échec et mat en 3 coups
Magnus Carlsen vs Kristian Trygstad, Fredrikstad, 2003
Les échecs apprennent à gérer la pression
C'est lors d'une partie d'échecs intense, dans laquelle on donne tout, que l'on apprend à rester calme malgré la pression. Prendre la décision critique en temps limité pour assurer la victoire nécessite une concentration totale et un calme profond, qui permet à votre cerveau de fonctionner au maximum de ses capacités. Toute notre vie, nous sommes confrontés à des dates-butoirs, à des défis difficiles, au trac des entretiens... Comme dans une partie d'échecs, il faut savoir rester confiant et calme malgré la pression pour réussir au mieux.
Échec et mat en 4 coups
Magnus Carlsen vs Victor Hansen, Helsinki, 2002
Les échecs favorisent la bonne santé du cerveau
Le jeu d'échecs stimule la croissance de dendrites, ces corps qui envoient des signaux aux cellules neuronales du cerveau. Avec plus de dendrites, la communication neurale dans le cerveau s'améliore et devient plus rapide. L'interaction et les activités avec d'autres personnes stimulent également la croissance de dendrites. Pratiquer régulièrement le jeu d'échecs en famille, avec des amis ou dans un club est ainsi une expérience idéale.
Les solutions des 3 exercices tactiques
Échec et mat en 2 coups : 1. Fg6+ Txg6 2. De7#
Échec et mat en 3 coups : 1. h4+ Rh5 2. Ff7+ Rh4 3. Dh6#
Échec et mat en 4 coups : 1. Dd4+ Ce5 2. Dxe5+ Rxg6 3. Dg3+ Rh7 4. Ff5#
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