“Cantata” de Mauro Bigonzetti
Hier, j’étais encore au Grand Palais, pour assister à la générale de presse du programme numéro 3 des Etés de la danse.
Il s’agissait d’une soirée italienne, puisque les Grands Ballets Canadiens se retrouvent cette semaine sous la houlette du chorégraphe Mauro Bigonzetti. Autant le dire tout de suite : la première partie, un ballet néo-classique loupé et ennuyeux sur des Quatre Saisons de Vivaldi platement exécutées, ne vaut pas le prix du billet que je n’ai pas payé (ah ah ah).
A l’entracte, je faillis prendre la poudre d’escampette. Mais tout s’est illuminé pendant la seconde partie, Cantata, une danse folle, libre et populaire sur les hululements joyeux de quatre musiciennes de chant traditionnel italien. La puissance des interprètes s’est déployée d’un coup et se reflétait de façon magique dans la verrière du Grand Palais. Bien plus à l’aise dans la geste gouailleuse de l’Italie profonde que dans les grâces baroques de Vivaldi, Mauro Bigonzetti devrait peut-être envisager de lâcher la danse classique et admettre qu’il est tout simplement un contemporain.
Chers amis lecteurs, c’est l’été, l’heure n’est pas grave. Cessons d’être intellos deux minutes : un homme qui danse en collants, on trouve ça sexy quand on s’appelle Riri, mais pas si on est une femme, à priori. Dans la première partie du spectacle, ces messieurs sautillaient en string couleur chair. Tant de muscles étalés, à force, ça épuise l’imagination. Dans la seconde, c’est en costume, comme dans Noces de Stijn Celis dont je vous ai parlé la semaine dernière, que s’ébattent nos jeunes danseurs. Outrageusement plus sexy, si vous voulez mon avis.
La preuve ci-dessous… avec un exemplaire de l’homo magdalus (dixit Holden) en plein délire sur la musique de Fat Boy Slim. Christopher Walken dans le clip de Weapon of choice, réalisé par le superbe Spike Jonze!