Ouvre les yeux, réveille-toi ;
Ouvre l'oreille, ouvre ta porte :
C'est l'amour qui sonne et c'est moi
Qui te l'apporte.
Ouvre la fenêtre à tes seins ;
Ouvre ton corsage de soie ;
Ouvre ta robe sur tes reins ;
Ouvre qu'on voie !
Ouvre à mon cœur ton cœur trop plein :
J'irai le boire sur ta bouche !
Ouvre ta chemise de lin :
Ouvre qu'on touche !
Ouvre les plis de tes rideaux :
Ouvre ton lit que je t'y traîne :
Il va s'échauffer sous ton dos.
Ouvre l'arène.
Ouvre tes bras pour m'enlacer ;
Ouvre tes seins que je m'y pose ;
Ouvre aux fureurs de mon baiser
Ta lèvre rose !
Ouvre tes jambes, prends mes flancs
Dans ces rondeurs blanches et lisses ;
Ouvre tes genoux tremblants...
Ouvre tes cuisses !
Ouvre tout ce qu'on peut ouvrir :
Dans les chauds trésors de ton ventre
J'inonderai sans me tarir
L'abîme où j'entre.
Edmond Haraucourt, Sire de Chambley
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